Photo : Hector Fuentes - Information.es
La jeune marocaine, étudiante en droit dans son pays, est arrivée en juillet 2019 dans la province d’Alicante et a été recrutée comme baby-sitter des deux enfants de 7 et 5 ans d’un homme d’affaires koweïtien vivant à Calpe. Elle accuse ce dernier de l’avoir violée trois fois en à peine deux mois. Le 12 septembre 2019, elle avait réussi à fuir le domicile du prévenu pour le dénoncer aux autorités. Arrêté le même jour, il a été condamné il y a deux ans à 36 ans de prison pour trois crimes de viol et un crime de blessures mineures. Une décision qui a été annulée l’année dernière par la Cour suprême pour défaut de preuves.
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À l’audience de mardi, la jeune femme n’a rien retranché de son témoignage, accusant l’homme d’affaires koweitien de l’avoir violée à trois reprises en la menaçant de la tuer si elle le dénonçait, et de profiter de sa situation pour refuser parfois de la payer. Contrairement à la Marocaine qui est restée fidèle à ses déclarations, l’accusé, lui, a changé de version. Ayant nié avoir eu des relations sexuelles avec la baby-sitter de ses enfants, lors de la première audience, il a admis mardi avoir eu des relations sexuelles consentantes avec la Marocaine qui selon lui, serait tombée amoureuse de lui.
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La défense de l’accusé, assurée par son avocat, l’ancien procureur Ignacio Gordillo, a présenté au tribunal des transcriptions de présumés messages WhatsApp de la jeune fille dans lesquels elle lui déclarait son amour. Des éléments de preuve rejetés lors de la première audience parce qu’ils n’ont pas été obtenus dans les règles. De son côté, la jeune femme soutient que le prévenu l’a violée à trois reprises, traitée de « sal* » et de « fille de pu* », et lui aurait proposé de retirer sa plainte contre 10 000 euros, ce qu’elle avait refusé. Elle assure avoir également reçu des menaces de la part de la fiancée du prévenu.
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La jeune femme suit un traitement psychologique depuis trois ans. Elle dit combien il lui est difficile de sortir et de raconter cette mésaventure à ses parents. La Marocaine ne veut pas d’indemnisation pour le préjudice subi. « Quelle indemnisation ? Ce que je veux, c’est retrouver ma vie », a-t-elle déclaré.