Le PDG d’Enagás, Arturo Gonzalo Aizpiri, a déclaré ce mardi que l’Espagne exporte plus de gaz vers la France à travers les interconnexions à Irún (Guipúzcoa) et Larrau (Navarre), qu’elle n’en importe de l’Algérie via le Medgaz.
Gonzalo Aizpiri, participant à une table ronde lors de la réunion annuelle de l’association des employeurs du gaz Sedigas, a indiqué que depuis la survenue de la crise russo-ukrainienne, ces interconnexions avec la France fonctionnent dans le sens sud-nord à « pleine capacité », soit 7 milliards de mètres cubes, ajoutant que la recharge des navires en gaz naturel liquéfié (GNL) a augmenté de 289 %.
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Pour sa part, le directeur de la gestion de l’énergie et des réseaux de Naturgy, Pedro Larrea, a souligné que le système électrique, avec l’augmentation de la production de l’énergie renouvelable, aura besoin d’ici 2030 de plus de production thermique avec du gaz et qu’il est urgent d’investir massivement dans le secteur pour consolider les acquis.
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Selon lui, l’Espagne, pionnière dans le développement des énergies renouvelables, n’a pas beaucoup avancé dans la production de gaz renouvelable, alors que 50 % de la consommation actuelle de gaz du pays non dédiée à la production d’électricité, pourrait provenir du biométhane. Le défi est de réduire de deux tiers la dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe, d’ici l’année prochaine, a-t-il souligné.