Jeudi noir pour Abdelkader Bouajaja, condamné par la cour d’assises de Bruxelles à 24 ans de prison, pour le meurtre à Molenbeek-Saint-Jean le 3 septembre 2019, de Leïla Zahiri, sa compagne. Malgré le témoignage de son ex-épouse qui l’a décrit comme un homme « introverti et calme », il a été reconnu coupable par le jury.
Après son arrestation, Abdelkader Bouajaja avait confié aux enquêteurs qu’il ne se rappelait plus de ce qui s’est réellement passé ce jour-là puisqu’il avait pris de la cocaïne. Aucune circonstance ne lui a été accordée compte tenu de la violence du meurtre. Le jury et les trois juges professionnels de la cour se sont fiés à l’autopsie faite sur le corps de la victime, en relevant « la gravité extrême des faits » ainsi que « la violence et l’acharnement dont l’auteur a fait preuve ».
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Le jury a pris sa décision en tenant également compte de ce qu’a fait l’accusé après avoir commis son forfait. « Il a transporté le corps dans la douche, l’a nettoyé à l’eau de javel, et il a envoyé ensuite des SMS à la victime pour se forger un alibi ». En dernier lieu, le jury a tenu compte des antécédents judiciaires de l’accusé, condamné à plusieurs reprises pour des actes de violence.
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Durant l’enquête, il a été clairement établi que Abdelkader Bouajaja s’est bien rendu chez sa compagne le soir du 3 septembre 2019, qu’il s’est disputé avec elle, l’a étranglée, l’a poignardée, et pour effacer ses traces, il a déplacé le corps de la victime dans la douche et a tenté de nettoyer les preuves de son passage à l’eau de javel. Pour le jury, il y a suffisamment d’éléments qui prouvent que l’accusé a agi dans l’intention de tuer.