La proposition de loi visant l’usage de la langue maternelle à l’école, initiée par la députée Élisabeth Meuleman, membre du parti écologiste flamand, Groen, se heurte à l’opposition du ministre de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA).
"L’usage de la langue maternelle en classe stimule la connaissance du néerlandais et le plurilinguisme en général. Il y a un consensus scientifique large à propos de l’utilité de cette mesure". C’est en ces termes que la députée Élisabeth Meuleman de Groen a justifié le bien-fondé de la résolution qu’elle a introduite pour graver dans la loi l’usage de la langue maternelle à l’école.
Ce qui motive l’élue du peuple, ce sont les résultats scientifiques et les expériences menées à l’étranger et en Belgique, lesquels sont convaincants. Selon ses dires, il est prouvé scientifiquement qu’une attention accrue pour la langue maternelle à l’école n’a aucune influence négative sur l’apprentissage du néerlandais. D’autant que "les conclusions vont même dans le sens inverse : cela favorise l’apprentissage du néerlandais chez les élèves allophones".
La députée de Groen compte sur un large soutien de ses collègues pour que cette résolution aboutisse. Elle espère qu’ensemble, ils pourront serrer les rangs au-delà des clivages politiques. Seulement, le ministre de l’Enseignement, Ben Weyts, manifeste déjà son opposition farouche à la proposition d’Élisabeth Meuleman.
"La qualité de l’enseignement ne fera que diminuer. De l’arabe ou du polonais en classe, ne va pas faire progresser les élèves. Nous ne pouvons demander aux enseignants de maîtriser les différentes langues parlées par les élèves à la maison", a-t-il martelé. Pour le ministre, il n’y a que le néerlandais, la langue véhiculaire qui unit les enfants. Il entend d’ailleurs instaurer un test de néerlandais pour tous les élèves, dès la troisième maternelle, fait savoir Het Laatste Nieuws.