Le président de Vooruit, Conner Rousseau persiste : « Je ne me sens pas chez moi à Molenbeek ». Il avait fait cette déclaration dans une interview controversée d’avril dernier. « A Bruxelles, en raison de la pénurie d’enseignants, il y a des gens qui enseignent en arabe parce qu’ils ne parlent pas français. Inacceptable », avait-il ajouté. Sur invitation de son collègue, Jef Van Damme, échevin Vooruit, Conner Rousseau a visité Molenbeek, et a réitéré la même déclaration.
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« Je ne me sens pas chez moi à Molenbeek, mais ce n’était pas une attaque personnelle contre ces gens. Mon message est que nous devons améliorer les conditions dans ces quartiers en investissant dans la langue, les garderies et l’éducation. J’ai visité une école néerlandophone où un enseignant m’a dit qu’ils devraient trouver des volontaires pour jouer les interprètes lors de la réunion des parents », a-t-il déclaré dans une interview accordée à l’hebdomadaire belge néerlandophone, Humo.
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Le président de Vooruit est également revenu sur ses déclarations sur les émeutes qui avaient éclaté après l’élimination de la Belgique par le Maroc (0-2) lors de la 2ᵉ journée de Coupe du Monde 2022 Qatar 2022. Il avait qualifié les émeutiers de « merde » et de « brebis galeuses des quartiers à problèmes qui devraient avoir plus d’opportunités et de perspectives ». « Ces jeunes ont beaucoup d’opportunités. Le problème est que ces gars-là se sentent intouchables. Le pouvoir judiciaire doit agir contre cela », avait rétorqué la ministre flamande de la Justice, Zuhal Demir (N-VA).
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Rousseau a, à son tour, répliqué à la ministre lors de son interview avec Humo. « Zuhal Demir dit que tout le monde a des opportunités ici et devrait les saisir. Je l’invite à nouveau ici, car apparemment elle n’a pas compris. Même dans ce pays riche, le lieu de naissance fait toujours une grande différence. Si tu as des origines, que tu ne parles pas néerlandais à la maison et que tu ne peux jamais demander de l’aide à tes parents pour un devoir, tu as moins d’opportunités. »