Le décès du prêtre a mis en émoi la ville andalouse. Dans les cafés, cette attaque présumée terroriste reste le principal sujet de conversation. L’affaire a laissé une blessure dans la ville qui mettra du temps à cicatriser. Pour tenter de rassurer la population, les forces de sécurité, notamment la police nationale et la Garde civile, ont renforcé la surveillance des menaces traditionnelles (cellules de détection, agents isolés ou radicaux) pour empêcher de nouvelles attaques de ce genre, rapporte Heraldo.
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Depuis cette attaque au couteau menée par le Marocain Yassine Kanjaa, les responsables de la lutte anti-terroriste sont en état d’alerte maximale, pour la simple raison que c’est la première fois qu’un meurtre au couteau, l’une des techniques de Daech, est enregistré en Espagne. Etant donné que c’est l’attaque la plus facile à perpétrer, les agents anti-terroristes craignent que le cas de Kanjaa, largement médiatisé, n’inspire ou incite d’autres « solitaires » à passer à l’acte. Comme ce fut le cas en France en 2015 avec la forte médiatisation de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo qui a entraîné une multiplication de ces attaques dans le pays cette année-là.
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Les agents pensent aussi à certains non-radicalisés, aux jeunes de la rue qui squattent les maisons abandonnées et sont actifs dans le trafic de drogue, ou d’autres souffrant de problèmes de déracinement ou de troubles mentaux, qui pourraient mener des agressions violentes contre les citoyens et notamment contre la communauté islamique d’Algésiras. C’est pourquoi la surveillance des lieux de culte très fréquentés sera aussi renforcée par des agents en civil, pour prévenir d’éventuelles représailles ou une montée de l’islamophobie. Le défi, c’est de travailler à consolider la coexistence et le vivre-ensemble qui caractérisent Algésiras.