« Je suis allé vers les policiers, et j’ai tourné pour aller dans une autre rue, et là ils m’ont tiré dessus, explique Abdelkarim, citée par Libération. J’étais face à face avec eux, j’ai vu que quelqu’un me visait, mais je ne me suis pas dit qu’il allait me tirer dessus. Ils étaient habillés tout en noir. » Ces faits se sont déroulés dans la nuit du 30 juin au 1ᵉʳ juillet. La victime affirme avoir été touchée par un tir de LBD, rapporte BFM. Selon ses explications, elle ne souvient plus de ce qui s’est passé par la suite : « J’ai peut-être perdu connaissance. »
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Le jeune homme de 22 ans sera admis dans un hôpital où, il a subi trois opérations. Il pourrait perdre l’usage de son œil, selon Libération. Suite à cet événement, il a déposé une plainte qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente par personne dépositaire de l’autorité publique et avec arme » menée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
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Son cousin Mohamed, 27 ans, n’aura pas connu le même sort. Il est décédé dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 juillet à Marseille. Il aurait été tué par la police. Selon les premiers éléments de l’enquête, Mohamed est décédé après avoir reçu un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un probable projectile de type flash-ball, avait indiqué le parquet. L’enquête a été confiée à la police judiciaire et à l’IGPN. « C’est pitoyable de tuer des gens qui ont des familles. Il aurait pu le mettre en garde à vue, parler avec lui, le décaler s’il gênait », regrettait le 5 juillet l’épouse de la victime, père d’un enfant. Une plainte a été déposée pour réclamer justice pour Mohamed.