Le ministre français de la Justice, Eric Dupond Moretti, a accusé les initiateurs de la collecte de fonds d’« instrumentaliser » la mort de Nahel à des fins politiques, soulignant qu’ils ne font qu’« alimenter le feu » des troubles. Ils « perpétuent… une division béante » dans la société française, a dénoncé pour sa part Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), parti d’opposition.
Le meurtre de Nahel a relancé le débat sur les violences policières et le racisme en France, et suscité une vague de tensions et de casses qui a embrasé plusieurs villes. Plus de 45 000 policiers ont été déployés dans tout le pays pour maintenir l’ordre, après plusieurs nuits de violences depuis mardi. Vendredi, plus de 1 300 personnes ont été interpellées, contre 719 samedi et 78 dimanche.
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Le nombre a progressivement baissé après l’appel au calme lancé par Nadia, la grand-mère de Nahel, lors d’une interview télévisée. « Je dis aux gens qui saccagent – arrêtez. Nahel est mort. Ma fille n’avait qu’un seul enfant. Elle est perdue, c’est fini, ma fille n’a plus de vie », a-t-elle déclaré.
Le policier incriminé, marié et père d’un enfant, a tiré à bout portant sur le jeune homme d’origine algérienne et marocaine, lors d’un contrôle routier mardi dernier. Pourtant, la victime n’était pas armée et ne représentait pas une menace pour l’accusé et ses collègues, comme le montre une vidéo de l’incident diffusée sur les réseaux sociaux.