La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a prononcé, jeudi 3 août, le maintien en détention provisoire du policier de la brigade anticriminalité (BAC), soupçonné de violences à l’encontre d’Hedi, un jeune homme de 22 ans, dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 juillet, lors des émeutes à Marseille.
Jeudi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a suivi la réquisition du parquet général en prononçant le maintien en détention de l’agent soupçonné avec trois collègues d’avoir gravement blessé Hedi, jeune homme de 22 ans, lors des émeutes à Marseille, rapporte franceinfo. La victime était absente à l’audience à cause des lourdes séquelles causées par le terrible déchaînement de violences policières. « Il était tellement épuisé ce matin qu’il était incapable de se lever », a regretté son avocat Jacques-Antoine Preziosi, avant de se féliciter de la décision de justice. « La justice passe et il faut la laisser faire son travail. La police doit assumer cette incarcération qui va dans le sens de la justice. »
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Après des dénégations mensongères, le policier a fini par reconnaître avoir effectué un tir de LBD contre Hedi, qui, selon lui, avait « armé son bras poing fermé pour jeter un objet » dans la direction des agents. Sa « dénégation fallacieuse » initiale a jeté « le discrédit sur l’ensemble de ses propos », a estimé le président de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. « Le policier a avoué, nous avons enfin des aveux, qu’il était le tireur de LBD. C’est lui qui a tiré sur Hedi. Jusqu’à présent, tout le monde niait, a déclaré Jacques-Antoine Preziosi. Il est coupable d’avoir encore menti. Il raconte des choses complétement incohérentes et raconte des histoires sur un ton miséreux. »
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Le 20 juillet, quatre policiers de la BAC de Marseille avaient été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours, aggravées par trois circonstances en ce qu’elles ont été commises en réunion, avec usage ou menace d’une arme et par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions ». Seul l’agent qui est soupçonné d’être à l’origine d’un tir de LBD a été placé en détention. Les trois autres policiers ont été placés sous contrôle judiciaire avec « interdiction d’entrer en contact avec les coauteurs, la victime et les autres protagonistes, et interdiction d’exercer l’activité professionnelle de fonctionnaire de police ».