Un spécialiste des voyages a prodigué sur ses réseaux sociaux des conseils aux voyageurs prévoyant de se rendre au Maroc, leur recommandant entre autres d’éviter de prendre des photos sans autorisation ou de boire de l’eau du robinet.
La saison touristique estivale s’achève en demi-teinte selon l’Organisation mondiale du tourisme. Selon, le secrétaire général de cette organisation, " l’impact des attentats terroristes du 16 mai dernier n’a pas été aussi désastreux que certains l’avaient annoncé..."
La saison touristique estivale s’achève "en demi-teinte", selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui table sur un bilan "assez semblable" à celui de l’été 2002, et espère encore beaucoup de l’arrière-saison, notamment en Europe et sur le pourtour méditerranéen.
"Je m’attends à une saison d’été en demi-teinte, assez semblable à celle de l’été 2002", a indiqué mercredi à l’AFP, Francesco Frangialli, secrétaire général de l’OMT.
Le secteur du tourisme avait connu en 2002 une croissance "raisonnable" de 3,1% avec 715 millions d’arrivées de voyageurs, après un fléchissement de 0,6% des arrivées en 2001, a-t-il rappelé.
"Il faut se garder de faire les bilans avant que les choses soient terminées", a-t-il cependant mis en garde, précisant que la saison ne s’achèvera qu’à la fin de la deuxième, voire de la troisième semaine de septembre.
"Le marché est devenu nettement plus volatil", a-t-il fait valoir : "il y a des annulations de dernière minute, des décisions de dernière heure", et un glissement progressif de la saison d’une année sur l’autre.
Pour l’ensemble de l’année 2003, M. Frangialli s’est montré prudent, tablant sur une croissance comprise "entre 0 et 3%". "Tout va dépendre de la force du rebond en Asie Pacifique (...) et de l’arrière saison dans la Méditerranée et en Europe", a-t-il expliqué.
"L’épidémie (de SRAS, ndlr) a eu un effet extrêmement violent" sur les destinations asiatiques, a rappelé M. Frangialli, qui note toutefois "un rebond spectaculaire dans la région" et envisage une reprise "très forte pour le second semestre".
Les destinations européennes (60% du marché mondial) ont enregistré des performances inégales cet été. L’Espagne continue de "grignoter tranquillement des parts de marché" d’une année sur l’autre, l’Italie sera moins affectée qu’en 2002 par la désaffection des touristes américains. Quant à la Turquie, qui a connu un deuxième trimestre "très très mauvais", elle devrait faire mieux cet été.
"Sur la France, le démarrage de la saison a été très très médiocre, très mou, au moins pour la clientèle étrangère", a indiqué M. Frangialli. "Là encore, je pense que c’est l’arrière-saison qui va faire la différence".
Interrogé sur les conséquences de la canicule sur les flux touristiques en Europe, M. Frangialli s’est montré nuancé.
"Les phénomènes climatiques sont quelquefois ambivalents", a-t-il expliqué, citant l’exemple de la montagne française qui a peu bénéficié de la canicule, "parce qu’on vivait sur l’image de l’année précédente où les conditions climatiques avaient été médiocres". En revanche, "les rivages de la mer du Nord, de la Manche et de la Baltique ont bénéficié d’une très forte fréquentation".
Les attentats terroristes au Maroc et en Indonésie ont inégalement frappé ces destinations phares, a-t-il par ailleurs indiqué.
"S’agissant du Maroc, l’impact n’a pas été aussi désastreux que certains l’avaient annoncé", notamment "parce que ce n’étaient pas des lieux touristiques qui étaient visés contrairement par exemple à l’attentat de Djerba ou de l’hôtel Mariott à Djakarta", a-t-il affirmé.
Enfin, les Etats-Unis pâtissent cet été du durcissement des règlementations prévues à l’entrée sur leur territoire, a remarqué M. Frangialli.
La faiblesse du dollar par rapport à l’euro n’a pas contrebalancé l’image d’un pays "focalisé sur les problèmes de sécurité". Selon lui, "d’un côté, cela rassure les touristes (...), mais en même temps cela met l’accent sur le problème".
K. D. avec AFP
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