Dans une déclaration à Hespress, Abdelmalek Al Boutiyine, président de la chambre d’artisanat de Fès-Meknès a indiqué que « la situation est critique, le secteur est en crise ». D’habitude animées et bondées de monde, les ruelles de la Médina de Fès sont vides et tristes. Mains à la tempe, les artisans et marchands sont assis devant leur boutique humant l’air et priant pour que les clients viennent vers eux. À défaut de vendre, ils font part de leurs inquiétudes sur la rareté des pluies, le manque d’argent et la cherté de la vie.
À lire : Fès désertée par les touristes (-77 %)
Face à la mévente, certains commerçants se sont résignés, laissant leurs boutiques fermées. Selon Abdelmalek Al Boutiyine, les métiers liés directement ou indirectement au tourisme payent le prix fort depuis le début de cette crise. « Tous ces métiers sont au point mort », affirme-t-il, mais certains d’entre eux sont plus impactés, comme les métiers du cuir. « Le cas des tanneurs est un énorme problème qui dure depuis longtemps et nous bataillons pour trouver des solutions, nous avons tout fait, et même le Wali a fait beaucoup d’efforts », a-t-il fait savoir.
À lire : La région Fès-Meknès mise sur le tourisme pour se relancer
Aucun secteur de l’artisanat n’échappe aux effets de cette crise qui perdure. « La situation est vraiment difficile, mais elle est généralisée et nous espérons que ça s’arrangera dans les semaines à venir », fait-il savoir. Avec l’amélioration de la situation épidémiologique et le retour du Maroc dans la zone verte, les choses vont certainement s’améliorer. Les artisans gardent bon espoir. « Selon les données que je possède, notre région a quand même vu une hausse des réservations pour mars. Nous avons espoir que les choses s’améliorent pour le mois prochain », a-t-il déclaré.