Invitée à se prononcer sur le sujet, Rkia Alaoui, présidente du conseil régional du tourisme de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a déclaré à Barlamane que les pertes du secteur sont estimées à plusieurs milliards de dirhams. « Près 80 milliards de dirhams de recettes en 2 ans » selon les chiffres de l’office des Changes, pointant la mauvaise gestion des autorités.
A lire : Maroc : un plan d’urgence pour soutenir le secteur du tourisme
« La pandémie a créé un effet domino, dont les effets destructeurs continuent à être ressentis. À la base, ce secteur ne peut exister sans mobilité et libre circulation. À l’intérieur du Maroc, cette mobilité obéissait à des autorisations qui n’étaient pas toujours faciles à obtenir. Mais même avec la levée de ces restrictions, le tourisme interne constitue 30 % des arrivées touristiques totales au Maroc. Les 70 % restants viennent de l’international. Avec la fermeture, tantôt partielle, tantôt totale des frontières, la situation est devenue catastrophique », a-t-elle souligné.
Et de préciser que cette situation « a fait perdre la confiance des organisateurs internationaux, des compagnies aériennes et des touristes en général. Il faudra les rassurer et garantir la visibilité. » Les revendications des opérateurs sont concentrées sur le court-terme, parce que l’objectif collectif principal est de sauver le secteur de la ruine totale, à travers des mesures de soutien qui soient fortes, a-t-elle ajouté.
Fondant leur espoir sur la probable réouverture des frontières, les professionnels espèrent graduellement remonter la pente, a-t-elle déclaré, relevant que l’aide contenue dans plan de soutien du ministère de tutelle est insuffisante.