Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), s’est exprimé une fois de plus sur l’homosexualité. Au Maroc, les pratiques homosexuelles restent punies par la loi.
Ayoub affirme avoir été agressé (photo : TelQuel)
Lundi dernier à Tanger, Ayoub El Omary, le célèbre transexuel marocain, a été agressé dans un café bien connu de la ville, et ce, par des clients. Ainsi qu’un serveur qui aurait refusé de le servir. Ayoub El Omary n’en est pas à sa première agression. Et il refuse d’aller porter plainte…
Ayoub El Omary (alias Dina), 21 ans, était maquillé comme de coutume et s’est rendu avec certains de ses amis (dont un transexuel comme lui) au café Istanbul de Tanger. Un endroit assez touristique… Ils ne s’attendaient nullement à être, là, cibles d’attaques transphobes.
Le HuffPost décrit la scène : « Immédiatement après s’être assis, les trois jeunes hommes voient le serveur arriver leur sommant de quitter les lieux en leur disant qu’« ils ne servaient pas des gens comme eux. Ayoub et ses amis refusent de se plier aux ordres et demandent à voir le gérant de l’établissement. C’est alors que le ton monte et le serveur se met à les insulter, joint très vite par des clients du café qui se sont mis à tabasser les trois individus, les traitant de tous les noms ».
A savoir qu’Ayoub ne s’y attendait pas du tout. C’est-à-dire qu’il ne cherchait nullement à créer une polémique, lui qui revendique ouvertement sa transexualité. Il voulait juste boire un café : « C’est un café très fréquenté à Tanger aussi bien par les tangérois que par les touristes. Je ne m’attendais pas du tout à un tel déferlement de haine à cet endroit précisément ! ».
Par contre, cette fois-ci il ne se serait pas laissé faire et aurait rendu des coups pour se défendre et pour, ainsi qu’il le dit lui-même : « revendiquer sa différence ».
Il souffrirait par ailleurs d’hématomes et cette agression lui donne légitimement le droit de porter plainte, chose qu’il veut d’ailleurs. Et c’est là qu’une de ces réponses vient en dire long : « J’ai peur d’aller voir la police et qu’on m’arrête moi-même à cause de mon maquillage plutôt que d’arrêter les responsables ».
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