Les habitants de Tanger qui croyaient avoir définitivement tourné la sombre page de la gestion déléguée du secteur de la propreté, des déchets ménagers et assimilés, sont à nouveau plongés dans l’enfer des ordures. La capitale du Détroit baigne à nouveau dans une mare de déchets ménagers odorants et des détritus polluant l’environnement dans plusieurs quartiers.
La situation actuelle résulte des défaillances de « Arma et Mecomar », les deux sociétés en charge du secteur de la propreté et des déchets ménagers et assimilés. À en croire le quotidien Al Akhbar, elles ne s’attendaient pas à remporter l’appel d’offres d’une enveloppe de 300 millions de dirhams et se retrouvent dépassées par les tâches à abattre. Le quotidien précise que les entreprises en question n’étaient pas préparées à cette mission et ne disposaient pas de moyens pour accomplir les travaux.
Débordées par la réalité sur le terrain, Arma et Mecomar ont recouru à la sous-traitance et aux services d’autres sociétés pour le matériel et les camions de collecte des ordures, indique la publication. Elles ont recruté des ouvriers de villes lointaines, notamment de Khémisset en signant avec eux des contrats à durée déterminée et en leur interdisant des actions syndicales.
Actuellement dos au mur, les deux entreprises marocaines avaient remplacé la société Solamta qui avait jeté l’éponge contre une pénalité d’environs trois millions de dirhams imposée par la commune urbaine de Tanger. D’un coût global de 300 millions de dirhams, la gestion déléguée du secteur de la propreté et des déchets ménagers et assimilés consomme 60 % du budget de la mairie de Tanger.