La police judiciaire de Seine-Saint-Denis a saisi 480 kg de résine de cannabis dans un entrepôt de Courbevoie, le 26 novembre dernier. Cinq trafiquants présumés ont été interpellés puis mis en examen « pour blanchiment, association de malfaiteurs, transport, détention acquisition et importation de stupéfiants ».
Il a fallu une surveillance étroite des mouvements des véhicules autour de l’entrepôt pour que les fonctionnaires de police réussissent à saisir cette quantité de drogue. La drogue se trouvait dans une camionnette, qui renfermait elle-même onze valises marocaines, ces conditionnements typiques spécialement confectionnés au Maroc pour le transport de la drogue, rapporte Le Parisien. D’une valeur marchande estimée à plus d’1,9 million d’euros, la marchandise devait être écoulée à Seine-Saint-Denis et notamment les gros points de deal de la ville de Saint-Denis.
Lors de l’opération, ils ont interpellé cinq hommes âgés d’une quarantaine d’années. Parmi eux, trois grossistes qui occupent des positions élevées dans le réseau et sont connus des services de police. « Ce sont des grossistes du trafic appartenant à un canal d’approvisionnement historique de la Seine-Saint-Denis », précise une source proche du dossier. L’un d’eux, âgé de 41 ans, gère plusieurs garages de réparation automobile situés à Saint-Denis et dans les Hauts-de-Seine. Des véhicules de ses garages auraient transporté la drogue.
Les cinq trafiquants présumés ont été, par la suite, mis en examen « pour blanchiment, association de malfaiteurs, transport, détention acquisition et importation de stupéfiants », indique le parquet de Bobigny. Quatre d’entre eux seront placés en détention provisoire et un cinquième sera sous contrôle judiciaire. Lors des différentes perquisitions, les enquêteurs ont saisi très peu d’argent. Une maigre moisson. La raison est fort simple : « les trafiquants ont pour habitude de réinjecter leurs bénéfices dans le système bancaire informel », précise cette même source.