Meurtre de Mohamed à Sebta : un mois de traque pour arrêter le meurtrier

1er février 2023 - 23h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

La police de Sebta a interrogé 50 personnes et visionné toutes les caméras de surveillance dans le quartier Loma Colmenar où le petit Mohamed, 8 ans, a été retrouvé mort le 19 décembre, avant d’arrêter son présumé meurtrier et agresseur sexuel un mois plus tard.

Le 18 décembre, Abdelnalik Abdeselam, s’est présenté au siège de la police nationale de Sebta pour signaler la disparition de son fils Mohamed, âgé de huit ans. Le garçon était parti jouer au football avec ses amis, mais n’est plus jamais rentré chez lui. Son corps sans vie a été retrouvé le lendemain matin dans le quartier Loma Colmenar, avec des marques de violence. Son présumé meurtrier, Cristian BP, un jeune homme de 34 ans, a été arrêté un mois plus tard par les agents de l’Unité spécialisée et des crimes violents (UDEV) de la police nationale de Sebta.

Accusé d’agression sexuelle et de meurtre, il a été placé en détention. Pour le retrouver, les agents ont visionné et analysé les enregistrements de toutes les caméras fonctionnelles dans la région. Sur certaines images, le présumé meurtrier et le petit garçon sont apparus au même endroit et au même moment, ce qui a permis aux agents de le considérer comme suspect et de procéder ensuite à son interpellation. « Il a des antécédents de vol et d’agressions sexuelles sur mineur… Le corps de l’enfant montre des signes évidents de violence, ce qui laisse penser qu’il a fortement résisté à une agression », ont déclaré les enquêteurs.

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L’autopsie préliminaire pratiquée indique que Mohamed est décédé après avoir reçu un coup violent sur la tête, mais ne révèle pas s’il y a eu agression sexuelle ou non. Des tests complémentaires sont en cours pour clarifier cet aspect. Interrogé par les agents, Cristian BP a reconnu avoir croisé le mineur à Loma Colmenar où il est « allé voir un ami », sans pouvoir préciser l’identité de l’ami en question. Sur les vidéos, on le voit retourner dans son quartier, Los Rosales, proche de Loma, où il vit avec ses parents et a continué à mener une vie normale.

Lorsque la police a montré la photo du suspect aux parents et proches de Mohamed, personne ne l’a identifié. Mais après son arrestation, le père de Mohamed a reconnu Crisitian BP, « le livreur de butane qui était chez lui ». Le caractère occasionnel de la rencontre entre le meurtrier présumé et le mineur a empêché de clore l’enquête. « C’était compliqué parce que c’était une personne d’un autre quartier, étrangère à l’entourage du garçon, personne ne le connaissait, personne ne l’avait remarqué et, en plus, il a agi très vite », indiquent des sources proches de l’enquête.

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