Un salon de thé marocain aux Pays-Bas forcé de fermer après plusieurs attaques

Le salon de thé marocain De Theepot, situé dans la ville de Bergen op Zoom aux Pays-Bas, sera fermé jusqu’en février prochain, après la série d’attaques perpétrées subies cette année, a annoncé la municipalité de la ville.

La maire, Margo Mulder, a pris la décision de fermer l’établissement après qu’il a été la cible d’une explosion mi-octobre, qui a endommagé la porte d’entrée. Ce n’est pas la première fois que le salon de thé est victime d’attaques. En août, il avait été également visé par une explosion. Quelques années plus tôt, l’établissement avait été la cible d’une fusillade mortelle, ce qui l’avait contraint à fermer à deux reprises.

Excédés par ces attaques répétées contre le salon de thé, les habitants du quartier avaient appelé à sa fermeture définitive. « Ce n’est qu’ainsi que le calme reviendra », déclarait en août un voisin qui envisage de lancer une pétition pour amener la maire à prendre la bonne décision. « Cela va continuer. C’est un règlement de comptes, j’en suis absolument certain », affirme un habitant du quartier.

Il règne autour du salon de thé « une atmosphère bizarre », note un autre riverain qui souhaite aussi la fermeture de l’établissement. « Nous préférerions qu’ils partent. » La situation est « difficile » pour les résidents proches du salon, admet la maire, après l’attaque de la mi-octobre. D’origine marocaine, le propriétaire du salon est aussi dépassé par les événements. « Je suis fatigué, je suis vraiment à bout. Tout le quartier nous regarde de travers », confie-t-il.

« Nous voulons la paix et nous ne voulons absolument pas de problèmes. Nous n’attendons certainement pas qu’une bombe Cobra soit déposée devant notre porte », a-t-il déclaré depuis le Maroc où il est en vacances. Selon lui, les auteurs de ces attaques chercheraient à le ruiner financièrement. « Je veux que cela cesse et je veux également présenter mes excuses au quartier. »

Selon les habitants du quartier, ces attaques seraient liées à un conflit entre une famille turque et la famille du propriétaire du salon. Ce dernier avait demandé à la municipalité de faire assurer sa sécurité ainsi que celle de sa famille en installant une caméra à l’entrée arrière du salon de thé. Les enquêtes policières sur ces attaques suivent leurs cours.