Dans un communiqué en date du 3 juin, Women’s Link Worldwide et sept autres ONG demandent aux rapporteurs spéciaux des Nations Unies pour les droits des migrants, la violence contre les femmes et la pauvreté, "d’agir rapidement, car le contexte actuel de la pandémie aggrave la situation et favorise l’émergence de nouvelles violations" contre les travailleuses saisonnières marocaines en Espagne.
Le collectif affirme que ces travailleuses marocaines sont menacées par de nouvelles formes d’exploitation à cause du manque de la main-d’œuvre provoqué par la fermeture des frontières et des difficultés d’accès aux soins de santé en ces temps de covid-19 et à la justice.
Les ONG alertent sur leurs conditions de travail (non-respect de la distanciation sociale, manque de gants et de masques) et de vie, lesquelles peuvent favoriser la propagation du coronavirus.
Face à cette situation, les ONG signataires de la lettre appellent les organes onusiens concernés à publier une déclaration commune dans laquelle ils demanderont aux autorités espagnoles et marocaines, et surtout aux employeurs d’offrir une meilleure protection de la santé aux travailleuses saisonnières et de garantir leurs droits.