Les saisonnières marocaines sont arrivées à Huelva le 27 avril 2018 pour participer à la campagne cette année-là. Pendant leur période d’essai de 30 jours, elles ont résidé dans les logements mis à leur disposition par la ferme. N’ayant pas été finalement retenues pour la campagne sur la base de critères de productivité fixés, elles ont été priées de libérer les résidences et de retourner au Maroc, ce qu’elles ont « refusé » et ont déposé une plainte à la Garde civile de Cartaya le 25 mai 2018, rappelle le juge dans sa décision à laquelle Europa Press a eu accès.
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Pendant leur séjour à la ferme, les saisonnières « ont bénéficié de l’assistance de l’accusé qui accédait à leur résidence, seul ou en compagnie d’un interprète pour leur remettre des documents ou les informer des conditions de travail ». C’est lors de ces visites qu’il aurait abusé d’elles, ont-elles précisé dans leur plainte. Des déclarations sans preuves et peu détaillées, estime le juge qui ne trouve pas d’éléments suffisants qui attestent que l’accusé a agi contre les victimes présumées.
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Mieux, « aucun des témoins qui ont comparu n’a corroboré les faits présentés par les plaignantes », précise la décision, soulignant qu’aucun employé de la ferme n’a accusé le mis en cause de faits similaires au cours des six dernières années où il a collaboré avec plusieurs vagues de saisonnières marocaines. Les plaignantes ont aussi insisté sur le fait que l’accusé a abusé de sa position pour leur faire des attouchements sexuels sur leur lieu de travail et dans les résidences. Ces faits n’ont pas été établis, a tranché le juge qui a décidé d’acquitter l’accusé.