Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc de programmes promouvant l’homosexualité.
Un vrai paradoxe ! Alors que le nombre de nouveaux bacheliers accuse un net recul, celui des mentions explose. En effet, 35% des heureux élus ont obtenu une mention au moins « assez bien », soit 14% de plus qu’en 2007. Tel est le premier enseignement inspiré par les résultats du bac que le ministère de l’Education nationale vient de publier. Le nombre de nouveaux bacheliers sous le nouveau régime n’a guère dépassé 95.242 sur 228.110 candidats, soit un taux de réussite de 44%.
A souligner que, pour l’année scolaire 2006/2007, le nombre de nouveaux bacheliers a atteint 105.930, ce qui représente un écart de plus de 5.000. Le nombre de lycéens qui ont pu décrocher leur baccalauréat dans les filières scientifiques, techniques et mathématiques a atteint 61.995 contre 60.089 l’année passée. Pour ce qui est des filières littéraires et de l’enseignement originel, la régression est plus flagrante : 29.807 nouveaux bacheliers, soit une baisse de 8% par rapport à 2007.
Comment peut-on expliquer ces résultats pour le moins intrigants ? « Les épreuves ne consistent plus en la restitution pure et simple de ce qu’on a appris tout au long de l’année scolaire, mais en des sujets de synthèse, exigeant réflexion et mobilisation des connaissances et de toutes les compétences nécessaires à la construction du savoir et à son utilisation, ce qui veut dire que lorsqu’un minimum de conditions est réuni dans un établissement scolaire, cela donne des résultats », explique Nasreddine El Hafi, directeur de l’Académie régionale de l’Education et de la Formation de Casablanca. Pour lui, le fort taux de mentions est imputable à la couverture de l’ensemble des trois cycles (primaire, collégial et qualifiant) par de nouveaux programmes et la mise en œuvre de nouvelles approches pédagogiques (pédagogie des compétences, entre autres), la formation continue des enseignants et l’acquisition de matériels didactiques conformes aux nouveaux programmes. « On va petit à petit vers la qualité », conclut-il.
Abdelouahhab Errami, enseignant chercheur à l’Institut supérieur de l’information et de la communication, est du même avis : « La régression au niveau quantitatif a été compensée au plan qualitatif, en témoigne le nombre de mentions. De plus, on va davantage vers la consolidation de l’orientation scientifique de l’enseignement en général au Maroc, puisque le taux de réussite dans les branches littéraires ne dépasse pas le tiers alors que celui relatif aux branches scientifiques avoisine les deux tiers ».
Pour Errami, la question qu’il faut se poser maintenant est la suivante : « Que signifie avoir une mention au Maroc ? Est-ce que cela relève de l’excellence en termes de standards internationaux, ou est-ce que cela induit tout simplement une inflation ? Et l’on doit, dans ce cas, recourir à une réévaluation de la note finale. Mais, de toute façon, ce qui explique cette inflation, ce sont les exigences des grandes écoles au Maroc ». Doit-on en déduire que les académies font la courte échelle aux bacheliers pour leur permettre de décrocher le sésame des grandes écoles devenues trop exigeantes en matière de conditions d’admission ?
Autres cycles
S’agissant des résultats de l’enseignement collégial, il convient de signaler que 264.511 collégiens ont été reçus, dont 51% de filles. Le taux de réussite s’est donc établi à 56,18% contre 51,6 en 2007. Les filles continuent d’occuper le haut du pavé puisque 61% des collégiennes du Royaume ont été admises, contre 57,16% l’année écoulée. Pour ce qui est de l’enseignement primaire, le taux de réussite a été de 89,93% contre 89,5 en 2007. Ainsi, le nombre d’élèves admis au cycle primaire s’est élevé à 219.823, dont 46,7% de filles.
Source : L’Economiste - Hassan El Arif
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