Tout en exprimant sa « joie » à l’annonce officielle de la réouverture des frontières, la Confédération des entrepreneurs de Melilla (CEME-CEOE) a déploré qu’elle soit « très limitée, uniquement pour les citoyens de l’UE ou les étrangers avec un visa Schengen et, apparemment, uniquement pour les passagers sans véhicules ». Dans un communiqué, les patrons de Melilla ont souligné la nécessité de « bien définir et communiquer » les exigences sanitaires à respecter dès la réouverture, fait savoir La Verdad de Ceuta.
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Concernant la deuxième phase de la réouverture annoncée pour le 31 mai, les employeurs de Melilla demandent aussi à connaître les exigences qui seront imposées aux travailleurs frontaliers appelés à traverser la frontière à compter de cette date. La CEME-CEOE dit aussi ne pas comprendre pourquoi le Maroc tarde à rouvrir la douane commerciale de Beni-Ensar, d’autant que « cela n’a rien à voir avec la pandémie ni avec Schengen et fait partie des 16 points convenus entre les deux gouvernements ».
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« Nous espérons que les marchandises exportées du Maroc n’entreront pas en Espagne sans passer par cette douane fermée depuis le 1ᵉʳ août 2018 », a insisté la Confédération, demandant aussi à avoir des précisions sur les types de marchandises autorisés à l’import et à l’export et qui doivent être dédouanées. « Sans cela, le commerce de détail de Melilla ne bénéficiera pas du tout de la réouverture », ont averti les patrons de Melilla qui ont invité les autorités à maintenir une communication « constante et détaillée » sur l’évolution du processus de la réouverture des frontières.