Dans une question déposée au Congrès, Podemos a indiqué que ces informations ont été publiées sur Twitter et sont « rapidement » devenues virales. Mais la nouvelle n’a été relayée par aucun média, ont assuré les députés Jaume Asens et Joan Mena qui désignent des membres de la police et de la Garde civile comme les auteurs de ce canular. « Plusieurs “retweets” ont été produits par des “bots” automatisés ou dirigés par des personnes non identifiées », ont précisé les députés Podemos dans leur question à laquelle Europa Press a eu accès.
Selon Podemos, cette diffusion massive du canular « est intentionnelle », comme la campagne de diffamation contre Colau, et « représenterait » une « incitation à la haine envers la communauté maghrébine et marocaine » à qui on impute « directement » la « commission d’une escroquerie qui affecterait les services publics et l’ensemble des citoyens » et « la falsification des résultats des élections municipales ».
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« Les auteurs de ces tweets et de leur diffusion, dont des juristes, des psychologues et des membres des forces et corps de sécurité de l’État, étaient conscients du caractère faux du message diffusé et leur tweet n’a été accompagné d’aucune source journalistique ou preuve susceptible de donner de la crédibilité ou de vérifier sa véracité, l’objectif étant visiblement de répandre une fausse rumeur contre la communauté marocaine et contre l’équipe dirigeante de Barcelone », dénoncent-ils.
Podemos demande au ministre Marlaska d’enquêter pour découvrir l’origine du canular, étant donné que ce type de message « peut jouer un rôle déterminant dans les contextes de campagne électorale et conditionnent le choix des candidats aux élections du 28 mai ». Le parti demande aussi au ministère de l’Intérieur s’il dispose de tous les moyens nécessaires pour faire face au phénomène « grandissant » des fake news.