
Ces MRE qui trouvent une nouvelle vie au Maroc
Le café-restaurant Kandinsky, lieu branché et moderne de la ville de Tanger, bourdonne d’activité. L’ambiance y est vivante, les conversations animées. Un détail retient...
Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) boostent l’économie marocaine grâce à leurs transferts de fonds. Cependant, ils sont des leviers essentiels insuffisamment utilisés par le Maroc en raison de certains obstacles.
Le roi Mohammed VI a longtemps montré son attachement aux MRE, qui, selon lui, ne sont pas juste des expatriés, mais des ambassadeurs du Maroc à l’échelle mondiale. Tant leur contribution à l’économie marocaine est importante. Seulement, un potentiel d’investissement massif reste inexploité, en raison notamment de procédures administratives obsolètes et d’offres bancaires limitées. « Ce n’est pas suffisant de les appeler quand bon nous semble. L’État doit structurer leur action et créer un véritable partenariat, avec des objectifs clairs », estime Nezha Chekrouni, ex-ministre des MRE, auprès du magazine Jeune Afrique.
À lire : Comment les transferts des MRE dopent l’économie marocaine
En 2024, les transferts de fonds des MRE ont atteint la somme record de 117,7 milliards de dirhams, soit une augmentation de 2,1 % par rapport à l’année précédente. Seulement 2,9 % des MRE investissent dans des projets productifs au Maroc. L’une des raisons : les offres bancaires limitées. « L’État et les banques n’ont pas su capter l’immense potentiel d’investissement des MRE. Les solutions proposées sont figées, stéréotypées, centrées uniquement sur l’immobilier », se désole Mohamed Abdi, expert en politiques publiques, recommandant des produits financiers diversifiés, en particulier dans les nouvelles technologies, pour attirer cette génération de MRE, connectée et en quête de nouveaux défis.
À lire : Transferts d’argent des MRE : une année 2024 record
Le Maroc compte une importante diaspora. Au moins 6 millions de MRE – un chiffre sous-estimé – sont expatriés. Parmi eux, des diplômés, des hommes et des femmes qui occupent des positions influentes dans des secteurs comme la science, la culture ou l’entrepreneuriat. Les plus connus sont Moncef Slaoui, ancien coordinateur de la stratégie vaccinale américaine, Leïla Slimani, Prix Goncourt 2016, etc. Au-delà de leur contribution à l’économie marocaine, ils représentent une élite dont a besoin le Maroc pour poursuivre son processus de développement. « Ces gens brillent dans tous les domaines : de la science à la culture, du sport à l’entrepreneuriat, fait savoir Neila Tazi, présidente de la commission des Affaires étrangères. Ils sont des leviers essentiels pour le Maroc ».
Aller plus loin
Le café-restaurant Kandinsky, lieu branché et moderne de la ville de Tanger, bourdonne d’activité. L’ambiance y est vivante, les conversations animées. Un détail retient...
Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) bénéficient de facilités douanières pour l’importation temporaire d’effets personnels lors de leurs séjours au Maroc. Deux régimes...
Le Code de la famille marocain est sur le point de connaître des modifications substantielles. Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a présenté hier...
Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint 108,67 milliards de dirhams (MMDH) à fin novembre 2024, marquant une augmentation de...
Ces articles devraient vous intéresser :