L’incroyable parcours de Hicham, atteint d’une maladie rare à Malaga

3 octobre 2022 - 16h40 - Espagne - Ecrit par : P. A

Hicham El Hafed, 25 ans, est arrivé à San Pedro Alcántara (Marbella) dans le coma en 2006 en provenance du Maroc avec un visa humanitaire grâce à l’aide de la Croix Rouge. Aujourd’hui, il est à la tête d’une startup.

« J’ai été admis à l’hôpital de la mère et de l’enfant de Malaga où j’ai passé trois mois. On m’a diagnostiqué une agammaglobulinémie, connue sous le nom de maladie de Bruton. C’est une maladie qui vous rend beaucoup plus vulnérable aux infections et nécessite un traitement chronique », confie Hicham à Diario Sur. Tout le temps malade, il n’a pas eu un cursus scolaire normal. Mais cela ne l’a pas empêché d’être aujourd’hui le directeur du projet Procrys, une startup d’intelligence artificielle.

A 16 ans, où il a abandonné l’école à cause de sa maladie, il a commencé « à s’essayer à la création de sites web pour des entreprises via Internet ». Autodidacte déjà à 18 ans, il a essayé de reprendre les cours pour adultes, mais s’est rendu compte « qu’étudier n’était pas la bonne chose à faire ». Depuis maintenant trois ans, il travaille à distance pour la société néerlandaise Open Provider, ce qui lui a donné l’opportunité de diriger cette startup.

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Le projet Procys a été lancé sur le marché il y a quelques semaines, après près d’un an de préparation. Il permet « l’automatisation des processus manuels. Vous lui donnez une facture et il se charge d’extraire toutes les informations de manière structurée, et en moins de 15 secondes par facture », explique-t-il. La société néerlandaise ouvrira un bureau à Malaga ce mois et sera dirigé par Hicham. Il sera animé par treize personnes.

« Nous avons commencé par l’automatisation des factures, mais il est possible d’avoir d’autres processus comme les étiquettes d’expédition aussi bien pour les colis que pour les conteneurs, les polices d’assurance ou les passeports. Toutes les données peuvent être extraites de n’importe quel fichier de manière automatisée », détaille-t-il, appelant par ailleurs les jeunes à ne « jamais abandonner » quelles que soient les difficultés, car « tout a une solution dans la vie, sauf la mort ».

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