Réalisé avec le soutien de l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco et l’appui technique de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), le rapport national PISA (Program for International Student Assessment) 2018 a été présenté le 9 février 2022 par l’Instance Nationale d’Évaluation (INE) relevant du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS).
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Selon le rapport, les élèves marocains ont un faible niveau et cela constitue un frein à leur épanouissement sur les plans professionnel, social et personnel. Environ 7 218 élèves âgés de 15 ans répartis sur 180 établissements ont participé aux tests. Le but est d’évaluer leur apprentissage et la façon dont ils assimilent les différentes connaissances et compétences qui leur sont inculquées à l’école.
Selon les résultats de ce rapport « 36 % des jeunes marocains de 15 ans ne sont pas couverts par l’enquête car ne sont jamais allés à l’école, l’ont abandonnée ou parce qu’ils sont encore au primaire, alors qu’ils devaient être en 10ᵉ année (tronc commun). Ces jeunes n’ont certainement pas acquis les compétences de base qui leur permettent de réussir leur vie et de participer activement au développement du pays. Il s’ensuit que l’inclusion, qui constitue un prérequis à l’équité et qui consiste à ce que tous les enfants puissent acquérir les compétences fondamentales essentielles (2019), n’est pas atteinte par le système éducatif marocain », révèle le rapport.
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Le document souligne également que « les garçons accusent plus de retard, et ils sont plus nombreux dans les niveaux scolaires 7 et 8 (30 % des garçons contre 14 % des filles) ». Aussi, « plus de la moitié des filles sont aux niveaux 10 ou 11 (56 %, dont la plupart au niveau 10) tandis que 37 % des garçons sont à ces niveaux. Concernant la 9ᵉ année, la différence entre les deux genres est modeste : 34 % des garçons et 30 % des filles », peut-on lire.
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Selon les données présentées par le rapport PISA 2018, 49 % des élèves ayant participé à ces tests ont redoublé au moins une fois durant leur cursus scolaire. Ils sont pour la plupart issus de milieux défavorisés.
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Le rapport révèle également qu’en matière de sciences et mathématiques, le Maroc est totalement en bas de l’échelle. « Les écarts enregistrés par rapport à la moyenne de l’OCDE sont considérables, allant de 112 en sciences à 128 en compréhension de l’écrit, soit presque l’équivalent de quatre ans d’école. Ces écarts s’amplifieraient si tous les jeunes de 15 ans avaient passé les tests », précise le rapport.
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Avec un niveau aussi faible, combien sont-ils à penser poursuivre leurs études. Seulement 54 % des élèves marocains de 15 ans ont déclaré vouloir poursuivre leurs études. 34 % parmi eux veulent poursuivre parce que leur métier de rêve nécessite un diplôme. Les autres (20 %) avancent comme raison le fait qu’ils ne savent pas quoi faire plus tard. Par ailleurs, 30 % des élèves estiment qu’ils intégreront le marché du travail, soit parce que le métier qu’ils ont choisi ne requiert pas des études supérieures (14 %), soit parce qu’ils veulent être indépendants financièrement (17 %).