Tout est parti des plaintes déposées par des membres de l’association de logements, des Marocains résidant à l’étranger auprès des services consulaires marocains dans leurs pays de résidence contre un grand promoteur immobilier. Ils l’accusent d’avoir procédé aux saisies abusives de 47 propriétés leur appartenant, d’avoir falsifié le plan du bâtiment, dont le numéro du registre foncier et de les avoir escroqués, rapporte Hespress. Dans sa plainte, le président de l’association a soulevé l’irrégularité des procédures de saisie concernant une transaction immobilière antérieure entre les deux parties en 2017.
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À l’en croire, le prévenu avait tenté de se soustraire à un document de libération de dette qu’il avait signé devant une notaire à Casablanca, lorsqu’il avait reçu, par l’intermédiaire d’une société, 14 parcelles de villas dans le quartier huppé de Californie, dans le cadre d’un projet immobilier auquel il avait participé. Le promoteur « avait alors choisi de finaliser l’achat dans le but de revendre par l’intermédiaire d’une société, en raison de la valeur financière de la transaction et des obligations fiscales élevées qui y étaient liées », précise la même source. Parmi les plaignants, des MRE qui se sont tournés vers le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme à Genève, dans le but de faire pression sur le grand promoteur immobilier.
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Depuis un an, le prévenu a été interdit de voyager. Alors qu’il s’apprêtait à quitter le territoire marocain par l’aéroport international Mohammed V à Casablanca, il a été interpellé. Le juge a ordonné l’examen de son dossier dans un délai de 15 jours, afin de le convoquer à comparaître. Le tribunal a accordé à l’avocat du prévenu un délai pour préparer sa défense et répondre aux documents et pièces importantes présentées par le plaignant concernant la « falsification du plan du projet ».