Le débat sur l’impact de la crise sanitaire sur la délinquance en général et celle orchestrée par les mineurs non accompagnés (MNA), dont des Marocains, en France fait rage. La recrudescence des vols à l’arraché avec violence et les cambriolages constatés ces derniers temps à Montpellier, amènent à prendre des mesures urgentes.
Depuis quelques mois, la police de Montpellier procède, chaque semaine, à l’arrestation d’un ou de plusieurs jeunes étrangers sans abri et sans situation. Certains sont ensuite confiés au service de la protection de l’enfance.
Le procureur de la République de Montpellier et ses services se sont penché sur cette question brûlante et alarmante. « On ne peut pas parler des mineurs non accompagnés comme d’une généralité. Ils sont une cinquantaine et à peine 10 % d’entre eux sont pris en charge par les services de protection de l’enfance… », déclare le procureur, Fabrice Belargent.
Pour le maire Michaël Delafosse, cité par Midi Libre, un travail de coopération entre le procureur, le Département et la ville est nécessaire pour créer à ces mineurs des conditions de vie acceptables et un encadrement adéquat. Par ailleurs, le procureur a aussi déploré le fait de présenter systématiquement au parquet les mineurs pour les violences sur la voie publique, pour les cambriolages, pour les faits les plus graves.
« Beaucoup de ces mineurs sont sous l’emprise du RivotrilTM, un produit qui entre dans la composition d’amphétamines fabriquées au Maroc. On s’en est rendu compte à l’occasion des trafics entre l’Espagne et le Maroc. Il y a des réseaux parallèles sur lesquels on travaille et qui fournissent ces mineurs… Cela a un effet d’inhibiteur avec un passage à l’acte très violent », explique le procureur.