« Cinq minutes avant une séance du Département de l’Hérault, des conseillers départementaux ont découvert un contrat de prêt à usage de terrain entre la Métropole et le conseil départemental, concernant un terrain de 5 000 m², destiné à accueillir les MNA que Michael Delafosse souhaite déplacer du centre-ville vers le nord de notre ville », assurent l’association citoyenne de défense de l’environnement du nord de Montpellier, le conseil de quartiers Hôpitaux-Facultés, présidés par Thierry Teulade et le collectif Non au Béton présidé par l’avocat d’ici, Alain Berthet.
« Contrairement à ce qui a été affirmé par la ville et le département, il ne s’agit donc pas d’une solution provisoire, mais bien la confirmation du « stockage » de 50 mineurs pour 5 années, sur un terrain ne possédant, ni tout à l’égout, ni eau, ni électricité, mais surtout sans accompagnement éducatif et sans protection contre la tentation de l’argent facile », dénoncent-ils, ajoutant que « le démarrage des travaux de gros-œuvre le 12 février se poursuit sans qu’une autorisation d’urbanisme n’a encore été délivrée. Aussi, ont-ils affirmé que ces MNA seront accueillis dans des « Algeco ».
Un autre opposant au projet : le député de la 4ᵉ circonscription de l’Hérault, Jean-François Eliaou, auteur d’un rapport sur la gestion des MNA en France. Celui-ci aurait annoncé de fausses informations sur la construction du centre, lesquelles ont fait réagir Michaël Delafosse. « Notre ville est confrontée à l’épineux problème des mineurs non-accompagnés. Beaucoup de ces MNA cherchent des trajectoires d’insertion, mais certains, une minorité, basculent dans autre chose et souvent faute d’encadrement adapté. J’ai, avec Sébastien Cote, mon adjoint en charge notamment de la tranquillité publique, tenu un tour de table, conformément à mes engagements de campagne, avec tous les acteurs de ce dossier. Nous sommes en train de réaliser un lieu éducatif, le plus vite possible », fait savoir le maire et président de la Métropole de Montpellier.
Il se dit révolté du fait que des mineurs se retrouvent dans des chambres d’hôtel. "[…] Nous construisons un lieu avec un encadrement éducatif par des professionnels et qui nous permettra de ne plus avoir de MNA dans des chambres d’hôtel. […] J’ai fait le choix d’avoir un lieu où on éduque, où on encadre, où on accompagne, où on évite que les mafias, ou plutôt les réseaux mafieux, ou plutôt les gens qui voudraient abuser de la détresse humaine prennent corps. Et quand ce lieu sera construit, il n’y aura plus de MNA dans des chambres d’hôtel à Montpellier ».