Les jeunes marocains préfèrent étudier en France

27 septembre 2019 - 12h00 - France - Ecrit par : G.A

La France est la destination favorite des étudiants marocains. Près de 40.000 d’entre eux se sont inscrits au cours de l’année académique 2017-2018. Beaucoup font tout pour avoir un visa, alors que d’autres constituent déjà leur dossier pour 2020. La France offrirait, dit-on, plus de possibilités sur le plan financier mais aussi professionnel.

Etudier en France est un rêve pour bon nombre de Marocains qui mettent très tôt toutes les chances de leur côté pour relever ce défi. Cette enquête du journal Le monde Afrique s’est intéressée à ces jeunes pour comprendre les raisons qui les motivent à faire ce saut vers l’inconnu.

Omar, jeune lycéen de 17 ans à Rabat, constitue déjà son dossier de candidature pour la France. Selon le journal, il veut « intégrer un DUT en techniques de commercialisation ou dans le luxe ». Il y tient mais l’augmentation des frais d’inscription des universités et toutes les autres charges secondaires l’angoissent énormément.

Ils doivent être nombreux à s’inquiéter de l’augmentation des frais d’inscription, mais il est impossible, selon le journal, d’évaluer l’impact de cette situation sur l’engouement des jeunes marocains.

D’autres facteurs, selon Le monde Afrique, poussent aussi les Marocains à traverser la Méditerranée. Il s’agit des frais de scolarité qui restent abordables en France. Le journal cite le témoignage d’Ahmed, jeune diplômé d’un Master en Relations internationales.

Il a évoqué le coût de la vie qui aurait été beaucoup trop cher s’il avait suivi des études en Grande-Bretagne, au Canada ou aux Etats-Unis. De plus, pour faire face aux coûts des études, la France offre quelques recettes comme des stages rémunérés dans des sociétés internationales qui peuvent même payer les frais de scolarité et indemniser pour des études en alternance, confie au journal, Hamza Dahmani, de l’AMGE.

En plus des frais de scolarité qui restent abordables, le journal estime que la similarité des programmes en France et au Maroc reste un atout majeur pour les étudiants qui, une fois en France, trouvent vite leurs marques.

Les nouveaux, en cas de difficultés, peuvent toujours compter sur l’esprit d’entraide des anciens, signale le journal. De même, les associations mettent facilement en contact les nouveaux avec ceux qui sont déjà installés.

C’est le cas de l’AMGE qui compte plus de 4 000 anciens, intégrés en France, qui partagent volontiers leurs expériences. Pour obtenir des informations, la communauté a aussi investi les réseaux sociaux, notamment, des groupes Facebook.

En outre, Campus France organise des ateliers et des séminaires sur l’orientation, les procédures administratives et sur l’expérience française. Tout un programme, selon le journal.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Education

Aller plus loin

Casablanca, parmi les villes les moins chères d’Afrique pour étudier

Pour étudier en Afrique à moindre coût, l’on peut désormais se rendre à Casablanca. La capitale économique marocaine figure, cette année, parmi les villes les moins chères du...

Racisme en Italie : des élèves marocains se voient refuser un stage

Des élèves marocains en Italie se sont vus refuser leur demande de stage déposée dans une entreprise à Pordenone. Seraient-ils victimes d’un racisme ordinaire  ?

Ces articles devraient vous intéresser :

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Maroc : un manuel scolaire aux couleurs "LGBT" fait polémique

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a demandé le retrait des manuels scolaires dont les couvertures sont aux couleurs du drapeau LGBT.

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

L’enseignement de la langue amazighe généralisé dans les écoles marocaines

Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports vient d’annoncer son plan de généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans tous les établissements du primaire d’ici à l’année 2029-2030.

Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation...

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.