Le Maroc ne subventionnera pas le carburant

7 juin 2022 - 11h40 - Economie - Ecrit par : G.A

Le gouvernement marocain n’a pas la capacité de subventionner le prix des carburants. C’est la réponse qu’a fournie ce lundi, Nadia Fettah Alaoui, aux députés devant leur insistance à connaître les nouvelles mesures que compte mettre en place les autorités face à la flambée du prix des carburants.

La ministre des Finances a été catégorique lundi à la chambre des représentants. Les carburants ne sont pas les seuls produits qui coûtent cher actuellement, et le gouvernement a déjà accordé une subvention aux professionnels du secteur des transports. Ainsi, pour Nadia Fettah Alaoui, il n’y aura pas de subvention du prix des carburants, faute de moyens et parce que les priorités actuellement sont ailleurs.

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Assaillie de questions par les députés de l’opposition, la ministre des Finances est restée ferme sur la nécessité pour le gouvernement de penser à tous les secteurs en souffrance à cause de l’inflation actuelle. « Il est demandé aujourd’hui au gouvernement de gérer au mieux les conséquences de cette crise mondiale, sans toutefois hypothéquer les grands chantiers contenus dans le programme gouvernemental. Des choix clairs ont été faits concernant la mise en œuvre de l’État social, les énergies renouvelables et l’eau. Nous devons nous y tenir », a-t-elle affirmé, ajoutant que « le gouvernement gère la crise des prix avec les moyens dont il dispose. Le budget ne nous permet pas de subventionner les prix du carburant ».

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Pour la ministre, avec les conséquences de cette crise, il est indispensable pour le gouvernement d’agir en priorité en faveur « de l’avenir des enfants des Marocains, qui veulent une santé et une éducation de qualité ». Donc en lieu et place d’une nouvelle subvention des prix des hydrocarbures, le gouvernement va continuer à soutenir ponctuellement les professionnels du transport routier, à rappeler Nadia Fettah Alaoui.

À lire :Prix du carburant au Maroc : une nouvelle subvention annoncée aux transporteurs

La ministre a précisé que l’approvisionnement en carburant, mais aussi en blé, reste le défi à relever par le gouvernement. « Nous sommes pleinement engagés avec nos partenaires pour garantir l’approvisionnement du marché national », pour éviter toute rupture des stocks, comme c’est le cas dans d’autres pays.

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