Maroc : le PJD miné par des divisions

30 octobre 2020 - 15h30 - Maroc - Ecrit par : J.K

A l’approche des élections de 2021, les PJDistes se déclarent à nouveau la guerre. Un cas préoccupant, par ces temps où le parti perd de plus en plus ses disciples à Tétouan et dans sa région.

Les vieux conflits refont surface dans le rang du PJD au nord du pays. Guerre des accréditations, les fameuses " tazkiyates" importantes pour aller aux élections, l’ancienne guerre des clans opposant les partisans du fondateur, Lamine Boukhoubza aux partisans du maire de Tétouan, Mohamed Id Aomar, voilà les raisons qui divisent une fois encore, la population de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, fait savoir le quotidien Assabah.

Les partisans du membre fondateur sont en pleine mobilisation pour empêcher l’actuel maire de la ville et dirigeant du parti, d’être candidat aux prochaines élections, en manœuvrant pour qu’il n’ait pas l’accréditation du parti. Pour y parvenir, les membres de ce clan comptent d’abord demander au maire une reddition de compte durant ses deux mandats. Le but, déstabiliser le maire et le priver du soutien de la direction du parti, explique la même source.

Les partisans du membre fondateur, menacent de révéler d’anciens dossiers, principalement les coulisses de la constitution de la majorité au-dessus de laquelle il dirige la ville, et si possible, ses démêlés avec la justice. Plusieurs conseillers locaux ont même déjà retiré leur soutien au maire, alors que d’autres optent pour la modification des listes d’accréditation.

Avec les défaites lors des dernières élections partielles dans la région de Tétouan, plusieurs se mobilisent dans le rang du parti d’Id Aomar, grâce au soutien inconditionnel de l’ancien secrétaire général, Abdelilah Benkirane. Cependant, en plus de la division du PJD, l’affluence n’est plus forte dans les régions. Les activités du parti sont devenues rares, voire inexistantes.

Certains élus locaux ont même du mal à assumer leurs tâches. Sans oublier que la commune vient de perdre la gestion de Fnideq qui est désormais sous la responsabilité du RNI. Le parti est actuellement en recul total et n’attire plus grand monde, conclut le journal.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tétouan - Elections - Parti de la Justice et du Développement (PJD)

Aller plus loin

Maroc : de graves accusations portées à l’encontre des dirigeants du PJD

Un membre influent du Mouvement Unicité et Réforme (MUR), proche des ministres du gouvernement, a porté de graves accusations à l’encontre des dirigeants du Parti de la Justice...

PJD : la construction d’un siège luxueux dans un quartier huppé fait polémique

Les travaux de construction du siège du parti de la justice et du développement (PJD) ont été lancés le 1ᵉʳ janvier par son secrétaire général, Saad Eddine El Otmani....

Guerre des clans au PJD

La succession anticipée de Saâd-Eddine El Othamni à la tête du PJD est ouverte. Rebbah et Amara seraient au coude à coude au sein des différents clans déjà en campagne pour...

Mésentente entre El Othmani et Ait Taleb

Le torchon brûle entre le chef du gouvernement marocain, Saâdeddine El Othmani et le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb. À l’origine de cette brouille, des nominations.

Ces articles devraient vous intéresser :

Des députés marocains veulent les ... déchets européens

Des députés ont souhaité la poursuite de l’importation au Maroc de déchets depuis l’Europe. C’était jeudi, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi de finances 2025.

Maroc : la réforme du Code de la famille fait toujours jaser

La réforme du Code de la famille a du mal à passer au Maroc. Face aux conservateurs et chefs religieux, le gouvernement n’arrive pas encore à trouver la bonne formule pour mettre fin aux discriminations envers les femmes en matière de succession, à la...

La mise en garde d’Abdelilah Benkirane à Aziz Akhannouch

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti de la justice et du développement (PJD) a poussé un coup de gueule contre le gouvernement d’Aziz Akhannouch. Il l’a par ailleurs mis en garde contre l’éventualité d’un déclenchement des manifestations...

Jeux de hasard : un débat houleux au Maroc

Des députés ont exprimé leur inquiétude quant à l’imposition d’une taxe sur les jeux de hasard, craignant que cette mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025 ne conduise à une légalisation de la pratique de ces jeux chez les mineurs, ainsi...

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Abdelkader Amara claque la porte du PJD, voici pourquoi

Abdelkader Amara n’est plus membre du parti de la justice et du développement (PJD). Lundi, l’ancien ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau a annoncé sa démission du parti islamiste après une réflexion sur ce que...

Maroc : un manuel scolaire aux couleurs "LGBT" fait polémique

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a demandé le retrait des manuels scolaires dont les couvertures sont aux couleurs du drapeau LGBT.

Maroc : Abdelali Hamieddine, ancien parlementaire, condamné pour meurtre

La Cour d’appel de Fès a rendu son verdict dans l’affaire de l’ex-parlementaire Abdelali Hamieddine, qui vient d’être condamné à une peine de 3 ans de prison ferme.

Homosexualité, adultère… au Maroc : la mis en garde d’Abdelilah Benkirane

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué, jeudi, lors du 18ᵉ forum national de la jeunesse de son parti, les récentes déclarations du ministre de la Justice appelant à une...

Les confidences d’Abdelilah Benkirane sur le roi Mohammed VI

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a récemment confié avoir demandé à plusieurs reprises au roi Mohammed VI de le démettre de ses fonctions de Chef du gouvernement.