Le Maroc se lance dans la course aux drones militaires
La société marocaine Aerodrive Engineering Services (AES), fabricant du premier drone militaire 100% marocain, a obtenu un gros financement pour accélérer sa production.
Le Maroc est en passe de rejoindre les puissances régionales productrices de drones militaires comme l’Égypte et le Nigeria.
Le Maroc poursuit la modernisation de son armement. Une nouvelle unité de production sera bientôt construite au Maroc dans le cadre d’une coopération avec la société israélienne BlueBird Aero Systems. Les opérations de fabrication au Maroc se concentreront sur les drones « ThunderB » et « WanderB », conçus pour effectuer des missions de reconnaissance, de renseignement et de détection de cibles avec une grande précision, rapporte le journal Le Monde, ajoutant qu’il n’est pas exclu que le drone Spy X, classé parmi les drones d’attaque kamikaze soit également fabriqué dans le royaume. Le Maroc dispose de deux composantes essentielles, l’une légale et l’autre industrielle, ayant travaillé sur l’adoption et la ratification d’un arsenal juridique concernant la fabrication militaire, que ce soit par des décrets approuvés ou par la conclusion de nombreux accords avec différentes parties comme les États-Unis et Israël, afin de coopérer et de bénéficier de l’expertise de ces pays, explique l’expert en relations internationales, Mohamed Chakir au site Al3omk. Ce faisant, le Maroc a ouvert la voie à l’investissement dans ce secteur par le secteur privé ou public, permettant ainsi de nombreux financements nécessaires pour réaliser cette industrie nationale nécessitant d’importants capitaux.
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L’expert en relations internationales a souligné que le royaume est aujourd’hui une plateforme pour attirer plusieurs entreprises, notamment celles qui fabriquent des pièces d’aviation civile. Il cite en exemple le pôle de Nouaceur devenu l’un des pôles industriels dans ce domaine qui attire les entreprises américaines et européennes de s’y installer et de fabriquer des pièces entrant dans la construction d’avions. Selon lui, la base industrielle du Maroc dans le domaine de la fabrication automobile facilitera la transition vers les industries militaires, notamment la fabrication d’avions de guerre, permettant ainsi au royaume d’accéder au monde de ces industries. Certes le Maroc n’est pas encore en plein dans la fabrication de drones militaires, mais il est prévu de commencer à fabriquer ces appareils dans les prochaines années, et de les exporter vers divers pays africains, croit savoir l’expert. En se lançant dans les industries militaires, le Maroc pourra rejoindre non seulement les rangs des pays fabricants de drones militaires, comme l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Nigeria, mais il sera également un importateur d’équipements militaires.
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Les investisseurs considèrent le Maroc comme une plateforme de fabrication militaire permettant de s’ouvrir aux pays africains, a ajouté Chakir. Pour étayer son propos, il évoque la rencontre entre des responsables marocains et nigérians, axée sur la formation dans le domaine de l’aviation. « Les industries militaires, en particulier les drones, représentent un marché prometteur dans lequel le Maroc peut s’engager, en raison de sa position et de son expertise militaire, étant une porte d’entrée et une plateforme vers l’Afrique, attirant ainsi l’intérêt des investisseurs pour utiliser cette plateforme pour vendre leurs armes aux pays africains », a conclu l’expert.
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