Depuis la relance des activités dans ce secteur, après trois longs mois de confinement, les propriétaires, gérants et les employés ont perdu tout espoir, notamment avec l’imposition des mesures restrictives pour contrer la propagation du coronavirus, rapporte La Map. Comme conséquence, le nombre des clients a connu un net recul. Cette situation a entraîné la réduction des effectifs, renvoyant plusieurs pères de famille au chômage.
À 46 ans, Hamid, serveur dans un café de quartier peine à nourrir désormais sa famille de cinq membres depuis la reprise des activités. Selon lui, pendant la période florissante, les clients affluaient et ils étaient assez généreux. Il pouvait oublier salaire de 3000 DH, la quinzaine et profiter des 300 DH de pourboire que lui versait souvent les clients. Ainsi, il pouvait joindre les deux bouts et se faire plaisir. “Avant la pandémie, nous avions l’habitude de recevoir des dizaines de clients par jour, la machine à café ne s’arrêtant jamais”, se rappelle-t-il.
Pour le président de l’Association nationale des patrons de cafés et de restaurants du Maroc, Nourredine Elharrak, il est urgent de mettre en place un “sérieux” plan de relance. À l’en croire, la plupart des établissements n’arrivent pas “à couvrir leurs charges habituelles, particulièrement à cause des dettes cumulées et des impôts”. Certains cafés font des recettes qui ne dépassent pas les 1000 DH. Au dire de ce responsable d’établissement, le gouvernement est invité à résoudre ces problèmes auxquels ils sont souvent confrontés. Ils appellent le gouvernement à un rééchelonnement des dettes en faveur des propriétaires.