Une société espagnole réclame 407 millions d’euros au Maroc
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Le Maroc encourt des sanctions financières de l’ordre de 23 milliards de dirhams pour n’avoir pas respecté ses engagements envers de nombreux investisseurs étrangers depuis une dizaine d’années.
Depuis dix ans, la mauvaise gouvernance des gouvernements successifs marocains a valu au Maroc une dizaine d’affaires de contentieux avec des investisseurs étrangers dont cinq sont soumises à l’arbitrage du Centre international de règlement des différends relatifs à l’investissement (CIRDI). Le royaume risque des sanctions financières de l’ordre de 23 milliards de dirhams, fait savoir Maroc Hebdo.
Le géant américain Carlyle réclame 3,9 milliards de dirhams dans le cadre d’un litige avec le Maroc qui dure depuis quatre ans. L’affaire est soumise à l’arbitrage du Centre international de règlement des différends relatifs à l’investissement (CIRDI) de la Banque mondiale. L’entreprise américaine accuse le Maroc d’avoir « cédé », « saisi » et « collecté » son pétrole brut et ses produits pétroliers raffinés stockés dans les citernes de la société de raffinage du pétrole SAMIR, mise en liquidation judiciaire en mars 2016. Selon Carlyle, le Maroc n’a pas respecté ses obligations « en vertu du traité de libre-échange conclu entre le Maroc et les États-Unis en 2006 ».
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Une autre requête contre le Maroc a été déposée auprès de l’institution le 27 juin dernier, par la société espagnole Comercializadora Mediterranéa de Viviendas (rebaptisée Marina d’or-Loger). En 2004, la société a participé à la construction de deux grands complexes immobiliers au Maroc, dont la ville nouvelle de Tamesna, et devait récupérer son investissement grâce à la vente des complexes immobiliers construits. Mais « l’inaction du gouvernement marocain pour la fourniture d’équipements et d’infrastructures » a « conduit à ce que cette nouvelle ville idyllique soit actuellement réduite à quelques bâtiments isolés », a dénoncé le cabinet d’avocats B. Cremades & Asociados, qui assure la défense de la société.
La société espagnole avait aussi conclu un contrat avec le gouvernement marocain pour la construction du complexe immobilier La Perle de Tanger dans la ville du même nom. Mais des difficultés administratives ont entravé la bonne exécution du projet. La société espagnole réclame la somme de 407 millions d’euros (plus de 4 milliards de dirhams) à titre de dommages-intérêts des préjudices subis.
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