Investissement massif dans le rail marocain
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L’investissement privé est en chute libre au Maroc. C’est du moins ce que révèle la banque mondiale dans son nouveau rapport de suivi de l’économie marocaine.
Alors que la pandémie de Covid-19 se conjugue au passé, l’investissement privé a du mal à se requinquer. La formation du capital privé a chuté de 6,2 % en comparant 2022 avec 2019 et de 15 % en comparant le premier semestre 2023 avec celui de 2019. En conséquence, les exportations nettes et la consommation publique dépassent déjà largement les niveaux d’avant la pandémie, mais la consommation privée piétine et l’investissement total demeure en deçà de son niveau de 2019. De quoi inquiéter la banque mondiale qui a récemment rendu public son nouveau rapport de suivi de l’économie marocaine. Cet essoufflement de l’investissement privé est susceptible d’affecter non seulement la croissance actuelle, mais aussi la croissance économique à moyen et long termes, précise-t-on.
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Cette situation préoccupe aussi le gouvernement marocain qui tente de prendre le taureau par les cornes. Dans le projet de Budget 2024, il entend promouvoir l’investissement privé afin d’établir les bases d’une économie nationale « compétitive », « équitable » et « durable » dans la droite ligne de la Charte de l’investissement. Il sera question de rééquilibrer la répartition actuelle de l’effort global d’investissement au niveau national, en augmentant la part de l’investissement privé, actuellement fixée à un tiers, à deux tiers d’ici 2035, tout en atteignant une parité entre l’investissement public (50 %) et l’investissement privé (50 %) d’ici 2026. Ces objectifs sont en parfaite cohérence avec les principes et les aspirations que porte la nouvelle Charte de l’investissement.
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À partir de 2024, le gouvernement devrait introduire un nouveau système de soutien à l’investissement privé. Ce système comprendra des incitations financières, notamment une prime territoriale pour les régions moins développées et une prime sectorielle pour les secteurs stratégiques. À cela s’ajoutera des mesures spécifiques pour les projets stratégiques et des initiatives visant à promouvoir les investissements marocains à l’étranger afin de renforcer la souveraineté industrielle nationale et améliorer la position industrielle du pays sur la scène régionale et internationale.
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« L’entrée en vigueur de la Charte de l’investissement, la réforme de la TVA et de l’IS devraient normalement favoriser une montée de l’investissement privé », a commenté Javier Diaz Cassou, économiste senior principal à la Banque mondiale, lors d’un point de presse dédié à la présentation du rapport, le 16 novembre à Rabat. Selon les estimations du rapport de la Commission spéciale pour le modèle de développement, la part de l’investissement privé tourne autour de 35 %. La commission recommande de la porter à 65 %.
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