Maroc : comment sortir le secteur hôtelier de la crise ?
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Compte tenu du désastre occasionné par la pandémie du covid-19 dans le secteur hôtelier notamment, les professionnels jouent la carte de la prudence. À les en croire, après le confinement, tous les hôtels ne seront pas opérationnels. Aussi, est-il illusoire de miser sur le tourisme local.
Annoncé pour le 10 juin prochain, le déconfinement permettra un dégel de la situation de crise sévère que vit le secteur touristique. Cependant, pour les professionnels du secteur, à Marrakech comme dans tout le royaume, tous les hôtels ne seront pas opérationnels. Pire, l’Économiste, dans son édition de ce jeudi, avance que l’industrie du tourisme, qui compte sur la clientèle domestique en raison de la fermeture des frontières, ne s’en tirera pas à bon compte. "Le marché national ne réussira même pas à remplir 50 % des 60 000 lits de Marrakech", affirme le journal qui projette le retour à la normale pour d’ici 2 ou 3 ans. Mais en attendant, relève-t-il, "la plupart des grands hôtels de la ville ocre espèrent un démarrage d’activités début juillet".
Cependant, malgré la reprise des activités, les établissements touristiques vont enregistrer de faibles taux d’occupation (maximum de 30 %), fait observer la même source. Le groupe Accor notamment, qui gère 6 hôtels à Marrakech, a annoncé en ce qui le concerne, un très faible taux d’occupation compris entre 10 et 20 %. Quant aux clubs, ils se font plus confiants, en avançant 40 % de taux d’occupation. Une chose est sûre, avec de pareilles prévisions, il est impossible de rattraper les 3 mois de haute saison perdus pour Marrakech, ni d’encourager les établissements à rouvrir leurs portes, détaille le journal qui trouve ainsi justifié, le recours à l’aide de l’État pour le 2ᵉ semestre, afin de sauver le secteur qui est à l’agonie.
Au demeurant, le secteur touristique qui est le premier à vivre les affres du coronavirus, comptera à fin juin, des baisses considérables, de l’ordre de 6 millions de touristes. Il s’agit là de plus de 11,6 millions de nuitées perdues. Ce qui, à en croire l’Économiste, équivaut à plus de 14 milliards de dirhams de pertes pour l’hôtellerie.
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