À Marrakech, le secteur de l’hôtellerie a broyé du noir pendant la saison estivale qui s’achève. En cause, le retard dans la mise en œuvre du contrat-programme pour le tourisme, la fermeture des frontières marocaines et l’interdiction de déplacements de et vers huit villes dont la ville ocre.
Les professionnels du secteur de l’hôtellerie ont beau espérer les mesures annoncées par la ministre du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui mais rien n’a bougé. Elle avait mis l’accent sur la préservation de l’emploi (au moins 80% des effectifs comparativement à février 2020) et la bonne santé de la trésorerie des entreprises. "Les mesures à même de permettre l’atteinte de ces deux objectifs seront opérationnelles dès cette semaine", avait-elle précisé dans une interview accordée à L’Économiste le 11 août.
À Marrakech, seulement 39 hôtels dont Kenzi, le Radissson, Rotana Golf, le Sofitel ont rouverts leurs portes sur 450 avec un taux d’occupation de 10%. À l’inverse, les grands palaces comme le Royal Mansour, le Four Season, la Mamounia (en pleine rénovation) sont restés fermés. La raison ? Leur clientèle essentiellement internationale ne peut venir au Maroc en raison de la fermeture des frontières. Les maisons d’hôtes de la ville ocre ont également fermé leurs portes à cause du manque de clients et de l’interdiction de déplacements de et vers Marrakech et sept autres villes du royaume.