Maroc : les crédits bancaires en forte hausse
Le crédit bancaire au Maroc a affiché une croissance de 4,1 % durant le mois de juin. Un rythme en accélération par rapport à la tendance observée un mois auparavant (+2,9 %).
Les entreprises marocaines sont de plus en plus dans l’incapacité de rembourser leurs crédits aux banques. Le tableau des créances en souffrance est inquiétant.
La somme des impayés depuis le début de l’année a atteint 4,3 milliards de dirhams. Une augmentation qui suscite des doutes sur la situation financière des entreprises en cette nouvelle année. Afin de mieux contenir les impacts de la crise, 50 milliards de dirhams ont été mobilisés à travers les mécanismes de soutien publics à savoir, Damane Oxygène et Relance. À fin novembre, les concours des banques à l’endroit des sociétés non financières privées ont augmenté de 4%, à 383 milliards de dirhams, rapporte L’Économiste.
« Cette hausse recouvre une progression de 8,3% des crédits de trésorerie dont l’encours s’est fixé à 171 milliards de dirhams. Les établissements bancaires ont en tout accordé 18 milliards de dirhams de crédits de trésorerie garantis par l’État au deuxième trimestre », explique le journal. Par ailleurs, « une grande partie sera transformée en crédit moyen terme, de nombreuses entreprises se retrouvant dans l’incapacité de les rembourser au 31 décembre en raison de la crise sanitaire qui perdure ».
En ce qui concerne les perspectives économiques, l’avenir reste incertain et bloque les chefs d’entreprises dans leurs perspectives à long terme. Car « l’encours des crédits d’investissement affiche une baisse de 2,4% depuis le début de l’année ». Toutefois, si la baisse de la qualité des portefeuilles a été contenue, c’est principalement grâce aux mesures de soutien des pouvoirs publics, et ceci, bien que les créances en souffrance aient grimpé de 10,7% sur onze mois, à 44,3 milliards de dirhams.
La forte augmentation des impayés pourrait empirer si l’activité peine à reprendre, alors que les banquiers n’envisagent pas encore de reprise avant le deuxième semestre 2021. Cette situation pourrait avoir de grandes répercussions sur le marché du travail où le taux de chômage atteint déjà 12,7%.
Aller plus loin
Le crédit bancaire au Maroc a affiché une croissance de 4,1 % durant le mois de juin. Un rythme en accélération par rapport à la tendance observée un mois auparavant (+2,9 %).
Les auto-entrepreneurs sont confrontés à d’énormes difficultés, surtout en cette période de crise sanitaire liée au coronavirus. Les auto-entrepreneurs étrangers, eux, se...
Au Maroc comme au Nigeria, en raison de la crise sanitaire, le pourcentage des prêts douteux atteindra deux chiffres. Même si les perspectives des banques africaines seront...
La pandémie de Covid-19 reste le premier facteur de risques pour les entreprises en 2021, au Maroc ou ailleurs dans le monde. C’est ce que démontre le classement du Baromètre...
Ces articles devraient vous intéresser :