Avenir sombre pour les entreprises marocaines

6 juillet 2020 - 22h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Grâce aux mesures du Comité de veille économique (CVE) en faveur des entreprises et à la mise en place de découverts exceptionnels garantis par l’État (Damane Oxygène), les entreprises ont ressenti moins l’impact de la crise sanitaire liée au coronavirus au premier semestre de l’année mais le second semestre n’affiche pas de perspectives heureuses.

Après six mois, l’impact covid-19 est moindre. En tout, 2554 liquidations judiciaires ont été prononcées entre janvier et juin contre 4111 sur la même période l’année dernière, rapporte L’Économiste. En janvier, une hausse de 14% des faillites a été enregistrée. Mais une tendance baissière a été observée les cinq mois suivants avec un effondrement de l’activité au cours des mois d’avril, mai et juin. Résultat : moins de 200 dépôts de bilan ont été enregistrés au deuxième trimestre de l’année.

Selon Amine Diouri, directeur Communication & Services à valeur ajoutée et Responsable du Programme Inforisk Dun Trade, la chute des défaillances s’explique par le ralentissement de l’activité des tribunaux de commerce pour contrer la propagation du coronavirus. "En temps normal, l’on aurait compté 1700 défaillances de plus", affirme-t-il.

Grâce à la perfusion financière, des entreprises ont été également sauvées d’une fermeture certaine. Mais l’arrivée à échéance de certaines mesures le 30 juin dernier fait paniquer les dirigeants des TPE et PME. Les prochains mois pourraient être suicidaires pour les entreprises. D’ailleurs, les professionnels estiment que la vague des faillites s’est juste décalée dans le temps. C’est dire que les défaillances pourraient se multiplier à la reprise de l’activité des tribunaux de commerce.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Les entreprises marocaines craignent avant tout le Covid-19

La pandémie de Covid-19 reste le premier facteur de risques pour les entreprises en 2021, au Maroc ou ailleurs dans le monde. C’est ce que démontre le classement du Baromètre...

En 2021, un tiers des entreprises marocaines ont cessé leur activité

En 2021, la crise sanitaire a fortement touché l’activité des entreprises au Maroc. 28 % d’entre elles ont arrêté leur activité pour une durée moyenne de 143 jours et plus de la...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...

Maroc : plus de mariages, moins de divorces

Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer les dernières tendances sur l’évolution démographique, le mariage, le divorce et le taux de procréation par rapport à 2020, année de la survenue de la crise sanitaire du Covid-19.