Faut-il nécessairement faire appel à la compétence étrangère pour pallier la pénurie de ressources humaines dans le secteur de la santé ? Non ! Répondent les professionnels du secteur qui estiment que la solution au problème de déficit ne se trouve pas dans ce recrutement à « risque » proposé par le conseil du gouvernement.
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« L’ouverture de la porte aux médecins étrangers, constitue une menace réelle pour la santé des citoyens », déclare l’Ordre National des Médecins qui ajoute que les autorités marocaines feraient mieux de « former davantage de médecins et cadres de santé afin de répondre aux besoins croissants en services de santé de qualité ».
Aussi, demandent-ils à la tutelle, « de se concentrer sur la réforme des conditions d’exercice de la profession dans les secteurs public et privé afin d’arrêter l’hémorragie de la fuite des cerveaux », en rappelant que « plus de 600 médecins quittent le pays pour travailler à l’étranger ».
Pour sa part, Khaled Ait Taleb, ministre de la Santé souligne qu’au-delà du déficit flagrant de personnel de santé, la modification de la loi va résoudre le problème de déséquilibres flagrants dans leur répartition entre les différentes régions du Royaume.
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Selon la tutelle, le projet de loi est encadré par des conditions à l’exercice de la profession médicale par les médecins étrangers au Maroc, notamment l’existence d’un accord de réciprocité, le mariage avec un (e) ressortissant (e) marocain (e) pour une durée d’au moins 5 ans, ou encore la résidence de manière continue au Maroc pendant une durée d’au moins 5 ans.
Pour l’heure le débat est houleux au sein de la commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants qui a renvoyé les deux parties dos à dos. Un parlementaire de l’opposition a révélé qu’un lobby se met place du côté des professionnels de la santé pour faire échec à cette loi.