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Les hôpitaux marocains fonctionnent avec un ratio de 7,1 médecins pour 10 000 habitants contre une vingtaine de médecins (pour 10 000 habitants), tels que recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En tout, le royaume a besoin de près de 100 000 médecins et infirmiers pour couvrir les besoins en personnel médical.
La crise du Covid-19 a permis de révéler le grand déficit en personnel de santé, en matériel médical et centres hospitaliers universitaires (CHU). Le Maroc compte près de 25 000 médecins, dont plus de la moitié travaille dans le privé, rapporte Maroc hebdo. Dans le détail, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra détiennent plus de 56 % de l’effectif des médecins privés et 39 % de ceux du public. Au cours de ces dix mois de crise sanitaire, le personnel de santé, déjà en sous-effectif, a dû redoubler d’efforts pour faire face à l’épidémie du coronavirus.
Pour El Mountadar Alaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMPS), les médecins et infirmiers ont été extrêmement accablés par cette pandémie. « Je rappelle qu’ils travaillent déjà 4 à 5 fois plus à cause du sous-effectif dans le secteur. Mais l’année 2020 a été catastrophique pour eux et extrêmement stressante. Car outre ce déficit en moyens humains, ils ont été confrontés au manque de matériels et d’équipements », a-t-il indiqué.
Le Maroc souffre également de manque de médecins spécialistes. « Les spécialités sont en voie de disparition au Maroc. Nous l’avons constaté lors de cette période de Covid-19. Nous avons enregistré un énorme déficit en termes de médecins spécialisés en réanimation. » Sur une population de 36 millions d’habitants, le royaume compte 700 spécialistes dont 290 dans le secteur public. » Dans plusieurs hôpitaux, ce sont les infirmiers spécialistes en réanimation qui ont pris le relais, face au manque de médecins, ceci alors que ces derniers sont essentiels pour bien traiter un patient en réanimation », regrette El Mountadar Alaoui.
À ces dysfonctionnements s’ajoutent les départs des médecins vers la France et d’autres pays étrangers. Selon le responsable syndical, près de 30 % de médecins quittent chaque année le Maroc dont 7000 se retrouvent en France. Outre la formation de nouveaux médecins marocains (3000 à 3 500), le royaume doit également construire d’autres centres hospitaliers universitaires (CHU).
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