Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement
Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux,...
La question de l’interdiction de TikTok, suggérée par plusieurs députés marocains, devrait être abordée lors de la prochaine session du Parlement marocain, qui débute en octobre.
Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche toujours la solution. Le Parlement marocain se réunira à nouveau en octobre, et se penchera sur la question. La Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants entend réintroduire une proposition de loi visant à interdire TikTok au Maroc. En décembre dernier, la députée du Parti authenticité et modernité (PAM), Hanane Atarguine, avait interpelé le gouvernement à ce sujet, demandant à connaître les mesures qu’il entend prendre pour protéger les mineurs des effets « néfastes » de cette application au contenu « médiocre et véhiculant des valeurs touchant à la dignité des Marocains ».
À lire :Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche la solution
Les députés se préparent à réexaminer la proposition en octobre, et la discussion se concentrera probablement sur la recherche d’un équilibre entre le maintien des normes sociales et la gestion de l’influence croissante des médias numériques. Les inquiétudes croissantes concernant l’influence de la plateforme sur les valeurs sociétales, notamment concernant son impact sur la jeunesse du pays motivent la réintroduction de la proposition de loi. De nombreux Marocains ont exprimé leur malaise face au type de contenu partagé et à ses effets potentiels sur le jeune public. Interdire ou restreindre TikTok et Facebook serait un défi, avait estimé le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, suite à l’annonce de la proposition, soulignant que ces plateformes sont exploitées par de grandes entreprises mondiales basées en dehors de la juridiction marocaine.
À lire :Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement
De nombreux pays comme l’Afghanistan, l’Inde, l’Iran, le Kirghizistan, le Népal et la Somalie qui s’inquiètent de la sécurité de TikTok et de ses liens avec la Chine ont déjà suspendu la plateforme. En mars 2024, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté à une large majorité un projet de loi qui obligerait TikTok à se séparer de sa maison mère chinoise, sous peine d’interdiction. Mais rien n’y fera. TikTok appartient toujours au géant chinois ByteDance.
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