L’équipe du professeur Hasnaa Chennaoui-Aoudjehane de l’université Hassan II de Casablanca est partie sur le terrain pour le prélèvement des échantillons en vue de leur validation et leur inscription auprès du comité international de nomenclature, la « Meteoritical Society ».
« Pour faire ce travail-là il faut avoir toutes les informations nécessaires de terrain, qui seront suivis par un travail scientifique en laboratoire », déclare la spécialiste à TelQuel.
Le Maroc est connu pour la qualité exceptionnelle de ses météorites. Deux spécimens intéressent particulièrement la communauté mondiale.
La Black beauty dont la texture et le format sont uniques. C’est un fragment de roche éjecté de la planète Mars dont l’âge est estimé à plus de 4,4 milliards d’années. Un gramme de Black Beauty vaut environ 10 000 dollars américains.
Les plus beaux spécimens, d’une centaine de grammes se trouvent actuellement dans certains musées dont celui d’histoire naturelle de Copenhague (Danemark).
Autre pierre rare découverte au Maroc la Tissint. Contrairement à la première, il s’agit ici d’une chute observée, dans la province de Tata le 18 juillet 2018. La particularité de cette météorite, datée de plus de 700 000 ans, selon les analyses menées par l’équipe du professeur Hasnaa Chennaoui-Aoudjehane, c’est la présence de fluides durant une période antérieure à celle de son détachement de la planète rouge.
D’une masse estimée à 7 kg, les plus beaux spécimens de cette météorite (900 grs à 1kg) se trouvent au Musée d’histoire naturelle de Londres et de celui de Vienne.
La chasse au trésor noir, c’est une activité aux mains de la communauté des chasseurs de météorites, qui peut rapporter gros, vu que les débris de comètes très recherchés par les collectionneurs valent fortune. L’astéroïde porte un nom marocain, généralement, celui de la zone géographique où il a été découvert.