Les révélations d’une météorite découverte au Maroc

3 novembre 2020 - 09h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Des chercheurs internationaux ont analysé une météorite martienne découverte au Maroc. Il ressort que l’oxydation de la croûte de Mars liée aux nombreux impacts que subissait la planète aurait pu induire, par effet de serre, un réchauffement de l’atmosphère malgré un Soleil plus faible que aujourd’hui.

Les chercheurs de l’IPGP, du CNRS et de l’université de Paris ont réalisé cette étude publiée le 30 octobre 2020 dans Science Advances. Ils ont découvert qu’il y a 4,4 milliards d’années, la jeune atmosphère martienne était suffisamment chaude pour maintenir de l’eau à l’état liquide.

"De nombreuses preuves géomorphologiques provenant des observations faites par des missions spatiales montrent que de l’eau liquide coulait à la surface de Mars très tôt dans l’histoire de la planète (il y a plus de 3,7 milliards d’années). Cependant, cette présence d’eau liquide reste une énigme, puisqu’à cette époque notre Soleil était 30 % plus faible en termes de production d’énergie qu’il ne l’est aujourd’hui et ne réchauffait pas suffisamment la planète rouge pour y maintenir de l’eau à l’état liquide", indique l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) dans un communiqué.

Une météorite intéresse plus particulièrement les scientifiques : la météorite martienne NWA 7533, aussi surnommée "Black Beauty", précise la même source soulignant que cette météorite, fragment de roches martiennes éjecté lors d’un impact, est arrivée sur Terre après un long voyage interplanétaire et a été découverte en 2011 au Maroc. "Black Beauty” se révèle unique (parmi les quelque 300 météorites martiennes trouvées jusqu’à présent) par sa composition chimique similaire aux roches de l’hémisphère sud de Mars, et aussi par le fait qu’elle contienne les plus anciens fragments de la croûte de Mars connus, pouvant remonter à 4,4 milliards d’années, détaille le communiqué.

L’analyse de cette météorite particulière a permis aux scientifiques d’Université de Paris, de l’IPGP et du CNRS et leurs collègues des universités de Bretagne Occidentale, de Copenhague et de Tokyo de trouver des indices sur le mécanisme qui aurait permis de maintenir un climat chaud à la surface de Mars pendant la période du "jeune Soleil faible", poursuit la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Nature - Environnement

Aller plus loin

Deux nouvelles chutes de météorites au Maroc reconnues à l’échelle internationale

La "Meteoritical Society" a officiellement reconnu deux nouvelles chutes observées de météorites au Maroc ; ce qui porte à 20 le nombre total de chutes observées dans le royaume...

Les chercheurs étudient une météorite marocaine revenue de l’espace

Une roche noire découverte au Maroc en 2018 aurait quitté la Terre, puis est restée un long moment dans l’espace, avant de revenir sur la planète, selon des chercheurs. Un...

Des restes d’un macaque vieux de 2,5 millions d’années découverts au Maroc

Un groupe de chercheurs marocains et espagnols a découvert des restes d’un macaque vieux de 2,5 millions d’années sur le site archéologique de Gafaït situé dans la province de...

Découverte d’un cimetière musulman datant du 8ᵉ siècle en Espagne (Vidéo)

Un cimetière vieux de plus de 10 siècles a été découvert en Espagne avec toutes les tombes orientées vers la Mecque, selon le rituel islamique.

Ces articles devraient vous intéresser :

Déchets de l’Aïd al-Adha : un casse-tête pour les villes marocaines

Au Maroc, la gestion des déchets pendant la période de la célébration de l’Aïd al-adha reste l’un des défis que peinent à relever chaque année les autorités locales.

Maroc : un trésor menacé d’extinction

Durement touché par le séisme qui a frappé le Maroc en septembre 2023, le cyprès de l’Atlas, espèce protégée, est menacé d’extinction du fait de l’exploitation humaine et du changement climatique.

Plages au Maroc : l’embarrassante absence de toilettes publiques

Au Maroc, la plupart des plages sont dépourvues d’infrastructures sanitaires (toilettes, douches, centres de secours…). Une situation qui crée des désagréments aux touristes et aux MRE, surtout pendant la saison estivale.

Maroc : voici les plages à éviter cette année

Dans son rapport sur la qualité des eaux de baignade, présenté vendredi à Rabat, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a indiqué que 22 plages ne respectent pas les normes environnementales requises.

Maroc : OCP va construire deux usines de dessalement de l’eau de mer

Le groupe marocain OCP va bénéficier d’un prêt de 2,2 milliards de dirhams, soit près de 200 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour la construction de deux usines de dessalement d’eau de mer.

L’incivisme gâche les vacances des Marocains

Au Maroc, la plupart des plages ne sont pas propres à cause de l’incivisme qui y règne. Malgré les efforts consentis par les autorités, le problème demeure.

Comment le Maroc recycle les déchets européens

Le Maroc s’emploie à mettre les matières recyclables d’Europe, notamment de déchets, de ferraille et de matières premières secondaires, qu’il importe en valeur, en les transformant en richesse.

Pourquoi le Maroc importe-t-il des déchets européens ?

Interpelée au parlement sur l’importation des déchets depuis l’Europe, Leila Benali, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, a expliqué que cette opération est économiquement très rentable, assurant qu’elle n’aura aucun...