Les chiens errants sèment la terreur à Casablanca
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Alors que la loi relative à « la prévention et la protection des personnes contre les dangers des chiens », interdit la possession, la domestication, l’achat, la vente et l’élevage de chiens classés comme dangereux, nombreux sont les jeunes qui parcourent les rues des villes marocaines accompagnés de pitbulls.
« Cette interdiction stipulée par la loi n’est pas perceptible », fait observer Azzouz Awane, président de l’association « Najwa pour les victimes des chiens dangereux » auprès de Al3omk. Pour étayer ses propos, il fait savoir que des chiens dangereux continuent de parcourir de nombreuses rues du royaume, certains sans muselières ni laisse, menaçant la sécurité des Marocains, notamment sur les plages pendant l’été et qu’ils sont toujours présents en grand nombre dans le royaume, et au marché Qariya à Casablanca. « Il n’y a presque aucun effet de cette loi en ce qui concerne l’interdiction, et son utilisation reste limitée », a affirmé Awane, ajoutant qu’elle pourrait avoir un effet lorsqu’un incident d’attaque de chien sur une personne se produit, et l’affaire sera portée devant les tribunaux. Il dénoncera l’existence d’une sorte d’« indifférence » tant de la part des propriétaires de chiens que des citoyens. Il insiste en outre sur la nécessité de sensibiliser et d’alerter sur les dangers de ces chiens afin que les gens les évitent et s’en protègent.
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La loi 56-12 avait été votée en août 2013. Selon ce texte, « un chien dangereux est un chien qui présente, par la nature de sa race ou ses caractéristiques morphologiques, une agression jugée dangereuse pour l’homme ». Le vote de ce texte se justifie par une crainte de la montée des cas de morsures de chien. Le Maroc en enregistre 50 000 cas par an. De nombreuses personnes ont été mordues par des chiens dangereux, y compris des pitbulls et des rottweilers. En 2018, le ministre de l’Intérieur et son collègue de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, de l’Eau et des Forêts avait établi une liste des races de chiens dangereux concernées par cette interdiction. Il s’agit des races de chiens Staffordshire Bull Terrier, American Staffordshire Bull Terrier, connues sous le nom de chiens pitbull, Mastiff, connus sous le nom de chiens Boerboel, et Tosa.
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La même loi oblige toute personne possédant, détenant ou gardant un chien de plus de 3 mois d’une race non interdite à le déclarer à l’administration compétente, qui crée une base de données permettant d’identifier le chien et son propriétaire. Elle exige également la possession d’un carnet de santé pour le chien contenant des informations l’identifiant, ainsi que son propriétaire ou détenteur ou gardien, en plus de la nécessité de le vacciner contre la rage, de museler et de tenir en laisse le chien, et de ne pas le laisser errer dans les rues publiques, les immeubles résidentiels collectifs et les lieux publics.
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