
Maroc Telecom a revu ses offres à la hausse au grand dam de ses abonnés qui souffrent déjà de la cherté de la vie.
La cession par l’Etat de 7 des 30% qu’il détient dans Maroc Telecom, se confirme et soulève une forte polémique au Maroc. L’entreprise contrôlée à hauteur de 53% par Vivendi, devra servir de bouée de sauvetage pour renflouer le déficit du trésor public, qui a atteint 17,6 milliards dirhams en 2011.
Un communiqué du ministère des Finances a annoncé mardi le lancement d’un appel d’offre pour choisir l’établissement financier qui devra mener l’étude et évaluer le titre Maroc Telecom et la réactivité du marché, en fonction des prix des actions aux bourses de Casablanca et Paris.
Aucune décision définitive n’aurait toutefois été prise quant à cette opération de privatisation selon le même communiqué. Un scénario déjà vu puisqu’en 2010, l’Etat, qui devait céder 8% de Maroc Telecom, s’était rétractée à la dernière minute.
La transaction qui ne sera réalisée que si elle est conforme aux règles du marché, devrait rapporter à l’Etat environ un milliard de dollars.
Pour préserver sa paix sociale, le Maroc a vendu en une année 20% de la Banque centrale populaire pour 5,5 milliards de dirhams et la société minière SSM (sels) pour 655 millions de dirhams.
Les privatisations qui se font au détriment de la croissance économique et de l’inflation, creuseront probablement encore plus le déficit et réduiront le volume des investissements.
Pour atténuer la polémique autour de ce sujet, le ministère des Finances précise dans son communiqué que, conformément à la loi de finance 2011, 50% des recettes des privatisations sont destinées à un fonds de soutien aux investissements et le reste au Fonds Hassan II.
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