La journaliste Souad Wassef de l’équipe de reportage, agressée physiquement, a été insultée et giflée deux fois par le caïd, censé les protéger lors de la couverture d’une activité commerciale dans la ville, en cette période de confinement. Son collègue cameraman, Mohamed Bouljihal, quant à lui, a été blessé, alors que le caïd tentait de lui arracher la caméra.
Les deux journalistes du public s’étaient rendus sur le terrain dans le respect total des procédures légales en vigueur pendant l’état d’urgence sanitaire.
Une fois l’incident survenu, un vaste mouvement de solidarité s’est aussitôt déclenché. Selon un porte-parole du syndicat des journalistes de la SNRT, le caïd en question, à l’origine de l’incident, était dans un état hystérique pour "des raisons personnelles". "On ne comprend pas l’attitude de cet agent d’autorité qui, au lieu d’aider les journalistes, les a réprimés et humiliés".
Par ailleurs, le syndicat des journalistes SNPM et l’ "International Union of Moroccan Journalists & Competences" ont publié, mercredi, un communiqué conjoint de protestation. Ils ont dénoncé "l’abus de pouvoir et la violence physique" du caïd de Tifelt.