Pour tenter de séduire et de convaincre des citoyens fatigués d’entendre les mêmes discours, plusieurs partis politiques marocains ont fait appel cette année à des agences de communication. Plusieurs candidats ont également payé des agences à titre individuel, afin de s’adjuger un maximum de voix. C’est le cas de Hamid Chabat, maire de l’Istiqlal à Fès.
Le Parti Justice et Développement (PJD), qui préfère maîtriser sa communication, a créé son propre département de communication qui produit les films institutionnels et les slogans du parti.
Ce département, à l’origine d’un produit politique rivalisant de professionnalisme avec les prestations offertes par les agences de communication, a permis au PJD d’investir internet et d’exploiter les réseaux sociaux au bien fondé de ses objectifs.
Le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) a confié quant à lui sa campagne électorale à Saga Communication. La célèbre agence casablancaise a été chargée de la stratégie d’approche des électeurs, et gère également le site internet du RNI. Des rumeurs laissent entendre que c’est Aziz Akhennouch, ministre de l’Agriculture, dont le département est client de Saga Communication, qui aurait proposé cette agence, qui travaille pour le RNI en collaboration avec d’autres sociétés de conseil en communication.
Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) se fait quant à lui aider par l’agence de communication "Eye Target", qui lui aurait fourni pas moins de cinq millions de numéros de téléphone au Maroc, d’après des sources du PAM.
La campagne électorale du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) est gérée elle, par l’agence "Le Messager" appartenant à des membres du parti, et ayant produit le film que le PPS diffusé lors de sa campagne pour les législatives.