Le nombre de décès causé par le « terrorisme motivé par l’extrême droite » a connu une augmentation inquiétante au cours des cinq dernières années, soit un taux de 709% des décès, contrairement aux autres formes de terrorisme, dont les islamistes radicaux qui ont enregistré une baisse de 15% des décès. C’est ce qui ressort de l’indice annuel du terrorisme mondial (GTI), publié mercredi par l’Institut australien pour l’économie et la paix (IEP).
Dans le rapport, l’IEP a indiqué que « le terrorisme de l’extrême droite a tendance à être plus meurtrier que le terrorisme d’extrême gauche, mais pas aussi meurtrier que le terrorisme islamiste en Occident », soulignant que depuis 2002, environ 50% des 332 attaques d’extrême droite ont eu lieu aux États-Unis, ensuite en Allemagne avec 48 accidents et en Grande-Bretagne avec 35 accidents. « Ils ont tendance à agir seuls, de sorte que leur nombre de morts est souvent, pas toujours, plus bas. », fait part Panorapost, citant Carolyn Gallaher, spécialiste de l’extrémisme de droite et de la violence organisée à l’Université américaine de Washington.
Le rapport note également une baisse de 40% de mortalité des attaques de l’EI en 2019 ayant fait plus de 1500 morts en 2018. Même si cette chute est due à la perte du présumé califat du groupe qui dominait l’Irak et la Syrie, la GTI a déclaré que son « centre de gravité » est en Afrique subsaharienne avec 67% de personnes tuées de plus en 2019. En termes de classement, l’Afghanistan est classé comme le pays le plus dangereux au monde en matière de menace du terrorisme et les talibans demeurent le « groupe terroriste le plus meurtrier » au monde en 2019.
Face à l’ampleur de nouvelles menaces de terrorisme, la « montée de l’extrême droite en Occident et les dégradations au Sahel, il faudra briser leur couverture médiatique et les réseaux sociaux en ligne, perturber leur financement et réduire le nombre de sympathisants », a déclaré Steve Killelea, président de l’IEP. De plus, la nouvelle administration américaine doit « également se pencher sur l’infiltration de la suprématie blanche dans les services militaires et de police, et doit développer une stratégie policière pour ces groupes d’extrême droite », a indiqué Mme Gallaher.