Latifa Ibn Ziaten inaugure un centre éducatif à Fnideq

11 mars 2023 - 15h40 - Maroc - Ecrit par : S.A

La militante franco-marocaine Latifa Ibn Ziaten, mère d’Imad, premier militaire assassiné à Toulouse par le terroriste Mohammed Merah le 11 mars 2012 inaugure un centre éducatif IMAD pour la Jeunesse et la Paix à Fnideq, afin de poursuivre son combat pour la paix et de venir en aide à la jeunesse.

« Depuis le Covid, beaucoup d’enfants ont quitté l’école au Maroc. On va donc déjà essayer de récupérer ces jeunes de 10, 11, 12 ans, et après il y en aura de tous âges. On travaillera avec les écoles publiques locales. Le centre sera ouvert du lundi au samedi, de 8h30 à 17h30 pour orienter les jeunes qui ont quitté l’école, les accompagner et travailler avec les parents », a confié à France info Latifa Ibn Ziaten. Des professeurs, une psychologue, une avocate, et une pharmacienne notamment seront mis à contribution. Au dire de la militante franco-marocaine, ceux-ci assureront des missions d’accompagnement : soutien scolaire, enseignement du français, de l’anglais, des cours de remise à niveau et d’informatique, accompagnement aux études, vers un métier, etc.

À lire : Latifa Ibn Ziaten : « Les jeunes ne sont pas nés terroristes, mais on les pousse à l’être »

« Je le vois avec ce que je fais depuis des années : il faut démarrer le moteur des gens. Ils ont les capacités, mais pas la confiance en eux. Et nous leur transmettrons les valeurs du Royaume (le Maroc NDLR) : humanité, paix et vivre ensemble. Nous parlerons aussi du problème du terrorisme, ce que j’appelle « la secte ». Le but est de dire aux parents d’être attentifs, parce qu’il n’y a pas assez de dialogue à la maison. Et peut-être qu’on ira plus loin, Inch’Allah ! », a-t-elle ajouté.

À lire :Latifa Ibn Ziaten au contact de la jeunesse de Montluçon

Le centre éducatif IMAD pour la Jeunesse et la Paix sera fonctionnel à partir du mois de septembre 2023. Les inscriptions débuteront dès juin. « Nous allons essayer d’accompagner 1 000 élèves par an. Je ne vais pas être beaucoup sur place, mais je descendrai peut-être une fois par mois et je vais rester quelques mois là-bas lors de sa mise en route. J’ai financé le projet, mais j’ai été beaucoup aidée par la ville de Fnideq et les ouvriers. Je suis très fière de ce centre », poursuit la mère de feu Imad. Son rêve, dira-t-elle, c’est de sauver cette jeunesse et de lui tendre la main. « Le monde est beau, il faut le rendre encore plus beau ! »

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